Dans une déclaration conjointe publiée lundi, Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney ont affiché leur volonté commune de reconnaître un État palestinien dans le cadre d’une solution à deux États. Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions croissantes à Gaza, où les opérations militaires israéliennes suscitent une vague d’indignation internationale.
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Les dirigeants français, britannique et canadien ont averti qu’ils ne resteraient pas inactifs face aux « agissements inacceptables » du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Ils appellent à un arrêt immédiat de l’offensive israélienne et à un accès humanitaire sans entraves vers l’enclave palestinienne. Faute de progrès, ils promettent des « mesures concrètes », dont la nature n’a pas été précisée.
3 puissances occidentales appellent à la reconnaissance de la Palestine
« Nous sommes résolus à reconnaître un État palestinien comme contribution à une paix durable fondée sur deux États, et nous sommes prêts à œuvrer avec d’autres partenaires à cette fin », ont-ils affirmé. Cette déclaration intervient à quelques semaines d’une conférence internationale prévue le 18 juin à New York, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, visant à rallier les acteurs mondiaux autour de cette perspective diplomatique.
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Les trois responsables ont également exprimé leur rejet catégorique de l’intensification des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Ils considèrent que la situation humanitaire sur le terrain est « intolérable » et dénoncent l’accès restreint à la nourriture et à l’aide médicale, qu’ils jugent « totalement insuffisant ».
Au-delà des aspects humanitaires, Macron, Starmer et Carney dénoncent également la rhétorique employée par certains membres du gouvernement israélien, qu’ils qualifient de « propos odieux ». Ils pointent aussi la menace d’un déplacement forcé des civils palestiniens, alors que Gaza subit des destructions massives.
Macron, Starmer et Carney appellent à une solution à deux États
Tout en reconnaissant à Israël le droit de se défendre face aux actes de « terrorisme« , les trois dirigeants exigent la libération immédiate des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023. Ils jugent néanmoins que la riposte israélienne dépasse les limites et compromet gravement la stabilité régionale.
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Si Israël refuse de mettre fin à ses opérations et de lever les obstacles à l’aide humanitaire, les dirigeants pourraient envisager d’imposer des sanctions ciblées, notamment contre la politique de colonisation. Les implantations illégales, selon eux, compromettent la création d’un futur État palestinien viable.
Les dirigeants occidentaux entendent désormais renforcer la dynamique diplomatique à travers la conférence de juin, en collaboration avec l’Autorité palestinienne, les acteurs régionaux, Israël et les États-Unis, en s’appuyant sur le plan arabe de paix.