Reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel: Marine Le Pen réagit

Reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel: Marine Le Pen réagit

Le président français Emmanuel Macron a reconnu que l’avocat et dirigeant nationaliste algérien Ali Boumendjel a été «torturé et assassiné» par l’armée coloniale française en 1957.

En effet, la présidence française a précisé dans son communiqué,  » «Au cœur de la bataille d’Alger, Ali Boumendjel fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé , puis assassiné le 23 mars 1957».

Le président Francais a reconnu, mardi 2 mars, «ce que Malika Boumendjel [veuve de l’avocat et dirigeant nationaliste, morte en août 2020] aurait voulu entendre», qu’Ali Boumendjel a bel et bien été « torturé et assassiné » par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957. A l’époque, le meurtre avait été maquillé en suicide.

L’Élysée a affirmé dans son communiqué, qu’il faut « avancer sur la voie de la vérité, la seule qui puisse conduire à la réconciliation des mémoires « .

Le communiqué de l’Élysée n’est pas du goût de l’extrême Droite en France

La déclaration de Macron ne fait pas l’unanimité dans les rangs du parti du parti Rassemblement national et agite les cercles de l’extrême droite en France.

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a réagi au dernier communiqué, publié par l’Elysée, dans lequel la France reconnait l’assassinat d’Ali Boumendjel.

Marine Le pen a écrit, « Alors que le communautarisme et l’islamisme progressent et se nourrissent de nos faiblesses, Macron continue d’envoyer des signaux désastreux de repentance, de division et de haine de soi ».

Avant d’ajouter  » Il faut vite renouer, au sommet de l’État, avec la fierté d’être français ».

De sa part, Louis Aliot, maire de Perpignan, et membre  du rassemblement national,  a écrit : « la repentance à outrance générera une exacerbation des tensions mémorielles. L’accusation permanente de la France contribue à la fracture nationale qui gangrène le pays ».

Commentant le rapport de Benjamin Stora, le même responsable a ajouté,  » Le rapport Stora est une arme idéologique aux conséquences incalculables ».

De son côté, l’avocat Jean-Pierre Mignard, militant de l’extrême droite française, a écrit « La France reconnait l’assassinat de l’avocat algérien Ali Boumendjel », affirmant après cette récente déclaration,  » Il faudra bien un jour reconnaître tous les autres et en effet présenter nos excuses au peuple algérien ».