Réconciliation nationale: Bouteflika prendra des mesures additives

Réconciliation nationale: Bouteflika prendra des mesures additives

Six années après le plébiscite de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, les résultats sont là pour attester que le choix de la paix dans une guerre d’usure était aussi judicieux que celui de continuer la lutte antiterroriste contre les ultras de la violence armée au nom de l’islam.

Aujourd’hui, il s’agira d’aller plus loin encore dans l’effort de paix. Ainsi, jeudi dernier, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a confirmé cette idée affirmant que «les mesures de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale ont été toutes appliquées, d’où la nécessité de prendre des mesures complémentaires concernant les catégories victimes de la tragédie nationale».

De son côté, l’avocat Merouane Azzi, président de la commission d’application des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, a décrypté, lui aussi, jeudi dernier, les six ans de réconciliation et a estimé que «la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale est arrivée à ses limites et les dispositions juridiques qu’elle contient ne sont plus en mesure de prendre en charge les dossiers toujours en suspens».

De ce fait, il y a lieu de constater que ces deux hommes, chargés de veiller au respect des droits de l’Homme et de l’application des mesures de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, sont en train de déblayer le terrain pour permettre au président de la République de procéder à des mesures additives concernant la paix, sans que cela ne soulève des polémiques outremesure dans le camp des adversaires de la Réconciliation, d’autant plus que les islamistes se sentent largement écartés par les mesures de la Charte nationale et ont montré des signes d’impatience évidents depuis quelques mois, notamment à travers leur souhait de se constituer en partis politiques, en mouvements ou en associations.

LG Algérie

Tous les cas n’ont pas été pris en charge, et des dossiers comme ceux des détenus du Sud, les femmes violées par les terroristes, les enfants nés dans les maquis, les patriotes, etc. Ne sont toujours pas pris en charge par la Commission d’application des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale.

D’où, la nécessité de réadapter les textes additifs. Le dernier article de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale stipule que le président de la République à pleins pouvoirs pour procéder à des aménagements ou à des additions complémentaires à la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale.

O. F.