Le musée public national de Sétif a abrité durant trois jours une session de formation de jeunes chercheurs en magister et doctorat dans les sciences sociales et humaines.
Initié et encadré par le formateur, le Dr Amokrane Abderezak, professeur de sociologie à l’université Mohamed Lamine Debaghine Sétif 2, cette session la première du genre sur le plan local, a regroupé une soixantaine de jeunes chercheurs, dont 30 Algériens de différentes régions du pays et de 30 Tunisiens venus spécialement pour y prendre part à ce regroupement. Quatre formateurs de niveau de professeur, dont deux venus de Tunisie ont assuré les cours.
Mabrouk Boutagouga, vice-président du centre acteur Cette session de formation a été organisée par le centre acteur de recherche en anthropologie, sciences sociales et humaines de Skikda, en collaboration avec le centre de Tunisie de la même activité et le musée de Sétif.
Interrogé sur le sujet, le vice-président de ce centre, Mabrouk Boutagouga, dont le siège est à Skikda nous déclare : ‘’ C’est une session qui fait partie des activités du centre pour la formation de jeunes chercheurs dans l’étape du magister et doctorat pour rehausser leur niveau dans la recherche scientifique au sein de deux ateliers fondamentaux.
Le premier atelier s’occupe des techniques de l’écriture dans les sciences sociales et humaines dont les formateurs s’attèlent à entrainer les étudiants chercheurs aux opérations de l’écriture dans cette branche’’. ‘’ C’est une écriture, dira-t-il, spéciale qui nécessite certaines compétences spéciales ayant ses propres voies et spécificités.
Cet atelier les aide à s’entrainer sur les manières de recherche pour la connaissance des différents écrits scientifiques sur la base en débutant du point zéro. C’est aussi la manière d’écrire sur les questionnements universitaires, sur également la création pour avoir une génération de chercheurs ayant des connaissances spécifiques et des dons solides d’écriture pour publier des résultats scientifiques dans le domaine des sciences sociales et humaines’’.
Et de poursuivre : ‘’ Le second volet de la formation réside sur le projet de la thèse qui est un travail scientifique énorme s’étalant sur plusieurs années exigeant du chercheur beaucoup de ses efforts, de son temps, de ses finances, dans le but d’arriver à la consécration de son projet scientifique qu’il travaille.
Pour aboutir à ce projet d’une manière excellente, le chercheur a besoin d’un ensemble de compétences qui lui permettent de travailler avec cette opération compliquée et c’est là où les formateurs interviennent pour les entrainer sur les modalités transition de recherche en commençant par le terrain avec la bibliographie littéraire et scientifique du sujet, la rédaction et l’écriture de la thèse et de beaucoup de choses qu’il devra connaitre en évitant les erreurs lourdes qui pourront subvenir qui pourra mener le chercheur vers le revers et la rupture de la recherche ou de son retard’’.
Invité à nous présenter ce centre de Skikda Boutagouga explique : ‘’ Ce centre acteur est un établissement privé à but non lucratif qui a été crée et agrée selon la réglementation en vigueur régissant les associations en juin 2014 par un groupe de jeunes chercheurs qui ont vécu et souffert de certains problèmes dans leur domaine.
Le but est de rehausser le niveau de l’opération de la recherche scientifique en Algérie en se basant sur l’être humain qui est le chercheur considéré comme le pilier central dans la recherche scientifique. Si vous n’avez pas un chercheur compétent, vous ne pourrez pas produire une recherche scientifique’’.
Interrogé sur ses objectifs, il indiquera : ‘’ Ils sont obtenus grâce aux résultats de plusieurs activités qui lui ont été programmées et assignés. Parmi ces activités, nous avons une revue intitulée ‘’Anthropologia moderne du monde arabe’’ qui s’occupe des études anthropologiques.
C’est une publication semestrielle encadrée, rédigée et éditées par des professeurs de divers pays du monde arabe. Notre centre a organisé en 2015 une université d’été maghrébine à Hammamet en Tunisie qui a regroupé pour la première fois des chercheurs de cinq pays du grand Maghreb arabe c’est-à-dire, la Mauritanie, la Tunisie, le Maroc, la Lybie et l’Algérie. Nous avons reçu plus de 200 chercheurs pour une période de plus d’une semaine qui ont traité d’un sujet sur les sciences sociales et humaines dans la région du Maghreb arabe’’.
C’est un centre de recherche qui a aussi organisé des sessions dans plusieurs wilayas à Tlemcen, Tébessa, Sétif, une université de printemps à Monastir, avec 73 chercheurs. Il compte plus de 150 adhérents permanents. ‘’ Nous croyons dur comme fer, note-t-il, pour dire que l’Etat à d’autres espaces à s’en occuper. Il est pris en charge intégralement par des bienfaiteurs.
Nous avons des antennes dans les universités de Tlemcen et Tébessa. Nous activons en dehors de l’université. Dans les universités nous rencontrons beaucoup de problèmes bureaucratiques. Nous avons des professeurs bénévoles pour l’encadrement et le suivi’’.