La recherche scientifique en Algérie souffre de la «faiblesse de la qualification des chercheurs et des gestionnaires des centres et divisions de recherche».
Selon le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur, Hafid Aourag, 80% des chercheurs n’ont pas le doctorat. Pour y remédier, il a souligné que de nouveaux critères de compétitivité élevée seront mis en place à partir de 2012. Il s’agit, entre autres, d’avoir un doctorat au minimum et de développer des formations maison non diplomates afin d’«empêcher la fuite des cerveaux». A cet effet, des états généraux sur la recherche scientifique en Algérie seront organisés en 2012. Prenant part ce jeudi aux travaux de la session ordinaire du conseil national du Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP) à l’Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismaïl, Aourag a affirmé qu’une réflexion est en cours pour trouver des solutions à tous les problèmes recensés. Le plus urgent est d’«axer les efforts sur le développement technologique qui reste le point faible de notre système et le handicap principal», a-t-il dit. Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a indiqué, par ailleurs, que l’Algérie ne possède que 480 chercheurs pour un million d’habitants tandis que la moyenne mondiale est de 1 080 chercheurs pour un million d’habitants. «L’Algérie, qui se targue d’avoir 20 000 chercheurs, est très loin des standards internationaux même si elle occupe d’excellentes positions en Afrique dans certains domaines, dont la troisième place en physique-chimie, la 2e en sciences des matériaux et la 4e en sciences de la terre, mathématiques, informatique et engineering», a-t-il expliqué. Pour lui, le défi à relever consiste dans la ressource humaine qui «peut transformer l’idée en innovation». Il affirme que le système LMD et la création de grandes écoles spécialisées ont pour but d’«atteindre la qualification et de préparer la ressource humaine pour travailler et gérer les 100 centres de recherche qui seront réalisés d’ici à 2014».
Synthèse Rym N.