Recherche scientifique en 2011 : 4.000 projets initiés par 16.000 chercheurs algériens

Recherche scientifique en 2011 : 4.000 projets initiés par 16.000 chercheurs algériens

Au vu de l’intérêt accordé par les pouvoirs publics en faveur du secteur, ce ne sont pas moins de 4.000 projets de recherche qui ont été initiés en 2011. 4.000 projets qui ont mobilisé plus de 16.000 chercheurs pour leur conception et leur élaboration. Néanmoins, seulement 2.577 projets ont été retenus pour leur importance.

Il faut dire qu’une batterie de mesures préconisées par le président de la République lui-même et initiées par le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont vu le jour récemment afin de sortir la recherche de sa torpeur. Il s’agit, notamment, de la mise en place de dispositifs relatifs à la contractualisation de l’activité de recherche et aux conditions d’exercice des scientifiques.

Ceci a nécessité le renforcement du réseau des laboratoires de recherche et l’organisation de la première session du Conseil national de l’évaluation et du comité sectoriel permanent dans sa nouvelle composition.

En matière d’infrastructures et d’équipements scientifiques, 260 laboratoires de recherche et 25 centres de recherche ont été réceptionnés ces dernières années, outre 4 stations expérimentales, 5 unités de recherche, 17 plates-formes technologiques, 31 plateaux techniques et 5 incubateurs du système national de documentation en ligne.

Parallèlement, des mesures visant l’exonération et l’allègement fiscal sur les équipements de recherche et activités de recherche et développement des entreprises ont été prises.

Soit tout ce qu’il faut pour pallier toutes les insuffisances qui entravaient la recherche scientifique. Quant au développement technologique, il a connu ces derniers temps une amélioration constante.

Cette percée découle des grandes orientations de la politique scientifique, clairement énoncée dans la loi programme 2008-2012. Certes, le processus de réforme mené sur ce plan vise en premier lieu à booster ce secteur, d’où la mobilisation de tous les moyens et de toutes les compétences, notamment par le biais de partenariats entre les opérateurs économiques et le secteur de la recherche.

Il est à souligner que ces orientations visent à mettre en place un cadre juridique relatif aux mesures incitatives pour la communauté scientifique, notamment au profit des déposants de brevets, la mise en place de 4 agences thématiques en biotechnologie et science agroalimentaire à Constantine, sciences sociales et humaines à Blida, sciences de la nature et sciences de la vie à Béjaïa, et sciences et technologie à Alger, ainsi que le réaménagement du statut type du centre de recherche, en passant par l’élaboration d’un statut type des services communs et du centre de l’innovation et du transfert technologique, ainsi que la révision de la réglementation relative à la formation doctorale, la post-graduation spécialisée et l’habilitation universitaire pour organiser l’évolution de carrière de chercheur, ainsi que le statut du doctorant.

Par ailleurs, en ce qui concerne le cadre de la coopération et du partenariat, deux projets ont été lancés portant sur la réalisation d’une tour solaire, ainsi que la redynamisation du projet de mise en place en Algérie d’un Institut africain de l’eau, de l’énergie et des changements climatiques.

S’agissant du programme 2011-2012, l’accent est mis sur une plus grande performance du système national de la recherche scientifique et du développement technologique dans l’ensemble de ses composantes. Elles s’articulent autour des axes suivants : au plan institutionnel, la consolidation de l’édifice organisationnel par la mise en place du Conseil national de la recherche scientifique et du développement technologique, des agences thématiques et des centres de transfert technologique.

En matière de programmation, il y a lieu de procéder à une planification décennale qui concerne l’ensemble des éléments concourant à l’élaboration de la carte nationale des activités, établissements, structures et entités de recherche, et à approfondir l’adéquation entre les activités de recherche et les préoccupations du développement économique et social du pays.

Enfin, en matière d’évaluation, le fonctionnement effectif du Conseil national d’évaluation impose l’élaboration du référentiel national de l’évaluation et de la charte de l’évaluation, et le lancement d’un plan d’investissement au profit des centres hors ministère de l’Enseignement supérieur et de centres, unités et laboratoires de recherche, centres de l’innovation et du transfert technologique, plateaux techniques, prévus dans le plan de développement du secteur.

Makhlouf Aït Ziane