Le président de la République s’est félicité du développement qualitatif remarquable qu’a connu le secteur de la recherche et a rappelé que les « efforts consentis par l’Etat seront poursuivis en vue de concrétiser tous les objectifs fixés dans la loi d’orientation et du programme de développement 2010-2014 en se référant aux normes et standards internationaux ».
Il a mis l’accent dans ce sens sur « la mobilisation de tous les moyens et de toutes les compétences, notamment en instaurant des partenariats entre les opérateurs économiques et le secteur de la recherche, et entre ce dernier et les centres de recherche étrangers en vue d’accroître les capacités du système national à produire et à maîtriser les connaissances et les techniques au bénéfice de la collectivité nationale ». Au cours de l’audition, la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique a présenté une communication sur le bilan de mise en œuvre de la loi d’orientation et de programme quinquennal 2008-2012, ainsi que les actions projetées au titre de l’année 2011-2012.
Au plan institutionnel et du renforcement du potentiel scientifique humain, la consolidation des actions et efforts consentis s’est traduite par : L’institution d’un « Prix du président de la République pour la Science et la Technologie » et d’un cadre juridique approprié pour la production scientifique, la mise en place de 4 agences thématiques en biotechnologie et sciences agroalimentaire à Constantine, sciences sociales et humaines à Blida, sciences de la nature et sciences de la vie à Béjaïa, et sciences et technologie à Alger et le réaménagement du statut-type du centre de recherche ainsi que l’élaboration d’un statut-type des services communs et du centre d’innovation et du transfert technologique sont autant de réalisations à mettre à l’actif de ce secteur ces dernières années. Aussi le secteur a-t-il mis en place des dispositifs relatifs à la contractualisation de l’activité de recherche et aux conditions d’exercice des chercheurs à temps partiel et révisé la réglementation relative à la formation doctorale, la post-graduation spécialisée et l’habilitation universitaire pour organiser la progression dans la carrière de chercheur ainsi que le statut du doctorant.
Beaucoup de réalisations et grandes perspectives
Sur 4.023 projets de recherches, 2.577 ont été sélectionnés. Ils mobilisent 16.000 chercheurs. Il est signalé le renforcement du réseau des laboratoires de recherche et l’organisation de la première session du conseil national de l’évaluation et du comité sectoriel permanent dans sa nouvelle composition. En matière d’infrastructures et d’équipements scientifiques, il a été procédé à la réception de 260 laboratoires de recherche et au lancement de la réalisation de 25 centres de recherche, 4 stations expérimentales, 5 unités de recherches, 17 plateformes technologiques, 31 plateaux techniques, 5 incubateurs, du système national de documentation en ligne. Parallèlement, des mesures visant l’exonération et l’allègement fiscal sur les équipements de recherche et activités de Recherche Développement des entreprises, ont été prises. Dans le cadre de la coopération et du partenariat, deux projets ont été lancés portant sur la réalisation d’une tour solaire ainsi que la redynamisation du projet de mise en place en Algérie d’un Institut africain sur « l’Eau, l’énergie et les changements climatiques ». Pour ce qui est du programme 2011-2012, l’accent sera mis sur une plus grande performance du système national de la recherche scientifique et du développement technologique dans l’ensemble de ses composantes. A ce titre, les actions projetées s’articulent autour de la consolidation de l’édifice organisationnel par la mise en place du Conseil national de la recherche scientifique et du développement technologique, des agences thématiques et des centres de transfert technologique sur plan institutionnel. En matière de programmation, il y a lieu de procéder à une planification décennale qui concerne l’ensemble des éléments concourant à l’élaboration de la carte nationale des activités, établissements, structures et entités de recherche et à approfondir l’adéquation entre les activités de recherche et les préoccupations du développement économique et social du pays. Enfin, en matière d’évaluation, le fonctionnement effectif du Conseil national d’évaluation impose l’élaboration du référentiel national de l’évaluation et de la charte de l’évaluation. Les objectifs de ce dernier volet tendent à renforcer le potentiel scientifique humain ainsi que le lancement d’un plan d’investissement au profit des centres hors ministère de l’Enseignement supérieur et de centres, unités et laboratoires de recherche, centres de l’innovation et du transfert technologique, plateaux techniques, prévus dans le plan de développement du secteur.
Par : Mokrane Chebbine