L’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national du syndicat national des chercheurs permanents, a eu lieu, hier, au niveau du siège de l’unité de développement des équipements solaires (UDES).
Cette rencontre s’est déroulée en présence du directeur général de la recherche scientifique, M. Abdelhafid Aoureg, et M. Smati Zoghbi, secrétaire général du Syndicat national des chercheurs permanents. Ces travaux, qui se dérouleront sur deux journées, vont permettre de passer en revue la situation générale de la recherche scientifique en Algérie, et en particulier les problèmes liés à la situation socioprofessionnelle des chercheurs.
Selon M. Smati Zoghbi, il existe une problématique qui n’a toujours pas trouvé de solution : « Nous avons constaté que malgré l’amélioration des revenus sur le plan salarial, l’amélioration de l’environnement de la recherche scientifique, nous n’arrivons pas à faire sédentariser nos chercheurs ». En effet, selon lui, les chercheurs scientifiques acceptent des postes au sein des institutions de recherche « juste pour trois ou quatre années, puis préfèrent aller ailleurs, où il y a plus de possibilités de logement et moins de contraintes».
Le secrétaire général du Syndicat national des chercheurs permanents considère que « les centres sont devenus des lieux de transit au lieu d’être un centre de recherche », affirmant sans ambages : « Nous allons essayer de soumettre des propositions à notre ministère de tutelle pour faire cesser cette hémorragie ».
De son côté, le directeur général de la recherche scientifique, M. Abdelhafid Aoureg, a mis en exergue le fait que le conseil national du syndicat national des chercheurs permanents, « fait une évaluation chaque année, de la situation du secteur et des problèmes qui sont inhérents à la vie du chercheur ».
M. Aoureg a estimé que la relation établie entre la tutelle et les chercheurs « est une relation constructive puisque nous œuvrons tous à trouver les meilleurs moyens pour pouvoir régler le problème des chercheurs ».
En ce qui concerne le logement, qui constitue un des problèmes principaux des chercheurs, le directeur général de la recherche scientifique, affirme, en marge des travaux de la session ordinaire du Conseil national du syndicat national des chercheurs permanents, que « si on leur règle le problème du logement, je ne pense pas qu’il y aura un autre problème », signalant dans ce contexte, qu’un programme a été établi pour le ministère de l’Enseignement supérieur d’une façon globale ». Tout en ajoutant qu’« il ne va pas dissocier les chercheurs permanents des chercheurs universitaires ».
Allant plus loin, il dira que « tous les quotas qui sont aujourd’hui au ministère de l’Enseignement supérieur, iront aux chercheurs permanents ». S’agissant de la gestion des carrières, il déclare qu’il y a un processus qui suit la gestion des carrières. « On ne peut pas évoluer sans diplôme ». Il explique que le diplôme est un élément de base pour évoluer dans la fonction publique, « c’est pour ça que nous avons élevé le niveau de formation en leur donnant des formations diplômantes pour qu’ils puissent accéder à une meilleure gestion des carrières.»
Sihem Oubraham
100 centres de recherche opérationnels d’ici à 2014
Dans une déclaration, à El Moudjahid, en marge de l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national du syndicat national des chercheurs permanents, le directeur général de la recherche scientifique, M. Abdelhafid Aoureg, a affirmé, hier, que tous les ingénieurs qui sont dans le processus de recherche ont eu la possibilité de se former. Ceci, nonobstant le fait que « tous les chargés d’études sont inscrits dans des formations de master et par la suite dans des formations diplômantes de doctorat », a-t-il dit.
Il précise que la première phase va bientôt se terminer, « ceux qui sont dans leur première formation de master continueront leur formation sur le doctorat », expliquant que l’objectif est d’arriver à n’avoir, à l’horizon de 2014, « que des docteurs dans les centres de recherches ».
Le directeur de la recherche scientifique a déclaré qu’à l’échéance 2014, les 100 centres de recherches vont être opérationnels « à ce moment-là nous augmenterons le nombre de nos institutions » explique-t-il.
Il souligne que « si on fait un minimum de 50 chercheurs ça nous fait 5.000 nouveaux chercheurs sur 100 centres en 2014 ».
Par ailleurs, le « doctorat » sera le diplôme de base de recrutement en 2014, selon M. Aoureg, qui a mis en évidence le fait que le ministère de l’Enseignement supérieur s’est lancé dans une réforme qui est le (Licence – master – doctorat). Le LMD dont le diplôme phare de cette réforme est le « doctorat ».
Il explique que « sur le marché de l’emploi nous aurons beaucoup de docteurs en 2014, alors qu’aujourd’hui nous avons davantage de magisters, et il faut leur trouver de l’emploi dans les centres de recherche ».
Sihem Oubraham