Recherché par Interpol dans l’affaire des otages français Le Conseil de sécurité veut la tête de Belmokhtar

Recherché par Interpol dans l’affaire des otages français Le Conseil de sécurité veut la tête de Belmokhtar

Il est accusé d’avoir participé au rapt de civils étrangers dans la région du Sahel, notamment les sept personnes enlevées récemment au nord du Niger.

Une nouvelle résolution a été adoptée hier par le Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre de Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, chef terroriste d’Al Qaïda au Maghreb islamique, et «émir» notoire de la zone 5 de cette organisation criminelle.

Ce dernier fait l’objet d’un avis de recherche spécial lancé par le Conseil de sécurité, conformément à la résolution du Conseil de sécurité 1267 (1999) et les résolutions ultérieures, y compris la résolution 1822 (2008).

Il est accusé d’avoir participé à l’enlèvement des civils étrangers dans la région du Sahel, notamment les sept personnes enlevées récemment au nord du Niger. Il s’agit des cinq Français, d’un ressortissant malgache et d’un Togolais.

Mokhtar Belmokhtar est poursuivi également par le Conseil de sécurité pour détention d’armes prohibées, de son implication à Al Qaida et surtout pour participation à l’assassinat des otages européens, notamment du britannique Edwin Deyer et du français, Michel Germaneau. Le Conseil de sécurité veut la tête de Belaouar, d’ailleurs, c’est Interpol, police internationale, qui se charge de le poursuivre. En effet, Interpol vient de lancer sur son site Internet un avis spécial à l’encontre de Mokhtar Belmokhtar.

Des renseignements et des récompenses ont été lancées également sur le même site pour chaque personne qui détient une quelconque information sur Mokhtar Belmokhtar. Son nom est désormais placardé sur la liste qui contient également des photos des terroristes d’Al Qaïda et les taliban (1267) les plus recherchés au monde.

Cette liste mise à jour par le Conseil de sécurité contient en tout près de vingt noms de terroristes, les plus dangereux au monde, dont Droukdel et Abou Zeid, respectivement «émir» national et chef d’une katibat de l’Aqmi. Ces deux derniers figurent aussi sur cette liste. Né le 1er juin 1972, Mokhtar Belmokhtar a rejoint le maquis dès l’âge de 18 ans.

Aujourd’hui âgé de 38 ans, ce terroriste notoire est devenu l’un des éléments les plus en vue d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Alias Abou Khaled Abbes, Abou Al Abbes Khaled, Belaouar, cet enfant de Theniet Makhzene, une localité située dans la wilaya de Ghardaïa, est devenu l’une des piéces maîtresses de la mouvance armée en Algérie.

Ancien chef de la zone sud de katibat Moulathamoune, aujourd’hui ce dangereux salafiste active dans le nord du Mali. Marié avec une jeune Mauritanienne, Mokhtar Belmokhtar est derrière plusieurs actions terroristes menées par son groupe, notamment dans la région du Sahel. Son nom revient dans chaque embuscade commise contre les militaires algériens, mais également contre les militaires mauritaniens.

Activement recherché par plusieurs pays de la région, y compris les pays européens, traqué par le Conseil de sécurité de l’ONU également, Mokhtar Belmokhtar est devenu le terroriste le plus dangereux du Sahel. Selon les services secrets français, Mokhtar Belmokhtar est directement impliqué dans la prise d’otages des travailleurs français au Niger. Areva est le nom de la société française où travaillaient ces Français.

Ces derniers ont été attaqués par plus de vingt terroristes fortement armés, et enlevés puis conduits jusqu’au nord du Mali. Revendiqué par la branche d’Al Qaïda au Maghreb, trois jours après le rapt, l’un des Français enlevés serait un agent de la DST, selon un communiqué d’Aqmi.

S’agit-il d’un hasard ou d’un enlèvement orchestré ? On se rappelle de l’enlèvement de Pierre Camatte, un espion de la DGSE française, enlevé également dans des conditions très mystérieuses. Apparemment, la région du Sahel est envahie par les agents secrets français. Une région qui commence de plus en plus à devenir compliquée.

Par Sofiane Abi