Se déplacer constitue un cauchemar pour les centaines de milliers d’Oranais qui utilisent les transports en commun. Le spectacle des autobus essoufflés et bondés fait partie de leur quotidien
Les transporteurs ne respectent rien, ni la loi et encore moins leurs concitoyens. Certains usagers préfèrent attendre les rares bus de l’ETO et éviter d’être pris au piège en empruntant les bus privés.
Ces derniers temps, la «médiocrité» s’est généralisée et tout est à revoir dans les services des Transports de la wilaya d’Oran. Si on prend l’exemple de la ligne de la corniche oranaise, on aura une image complète qui reflète la réalité du transport en commun dans les 26 communes oranaises et dans tout le tissu urbain d’El Bahia.
Le soir, à partir de 18 heures, mettant à profit l’anarchie, les chauffeurs, receveurs et ceux qui se sont proclamés chefs de quais, imposent leur tyrannie, et c’est surtout la gent féminine qui en souffre le plus.
Les transporteurs suppriment la moitié des places assises pour compacter les usagers et plusieurs femmes sont victimes d’attouchements sexuels morbides à l’intérieur des bus de 24 places qui transportent plus de 60 personnes pour gonfler la recette du jour.
Pour certains, des travailleurs de l’ETO ont été eux aussi contaminés par ceux du privé, ce qui a conduit certains receveurs à adopter des comportements décriés.
La wilaya d’Oran souffre d’une désorganisation flagrante dans le secteur, et en dépit du nombre de bus qui ont été affectés dans chaque ligne, le renfort n’a finalement servi à rien, faute du sens de la responsabilité et du civisme chez les transporteurs, certes, mais surtout du fait de l’absence de mesures efficaces de la part de la direction des Transports.
