Rien que pour le cas du lycée Pasteur et, sur les 19 logements de fonction se situant à l’intérieur même de l’enceinte de cet établissement, deux seulement sont occupés par des fonctionnaires encore en activité dans le secteur de l’éducation. Les autres sont occupés par des gens sans aucun lien avec le secteur, d’autres fermés car leurs occupants ont émigré à l’étranger et enfin certains par des retraités.
Une opération de recensement des logements de fonction occupés par des fonctionnaires retraités ou des indus-occupants a été enclenchée par la direction de l’éducation d’Oran sur instruction du ministère de l’Éducation nationale.
En effet, le dossier des logements de fonction occupés par des individus sans aucun lien professionnel avec le secteur de l’éducation est un boulet que tous les directeurs de wilaya redoutent. De très nombreux responsables hésitent à mettre le doigt dans la fourmilière car cela touchera d’anciens collègues ou encore des parents de cadres d’un grade hiérarchiquement élevé.
Une source proche de l’académie d’Oran nous confiera que «certains logements de fonction sont à ce jour occupés par des fonctionnaires sortis en retraite depuis plus de vingt ans, d’autres ont connu des extensions sans aucun permis et certains autres ont été carrément transformés en locaux commerciaux …etc».
Notre interlocuteur citera le cas «des écoles primaires qui relèvent de la gestion des APC et certains maires n’ont pas hésité, profitant du cafouillage des années noires, pour carrément établir, en toute impunité, des actes de cession. Ce qui aujourd’hui hypothèque sérieusement toute action d’évacuation.»
Cet instantané de la situation du parc logements du secteur de l’éducation reste un dossier complexe et difficile à gérer pour tous les responsables qui pour avoir la paix, préfèrent souvent de regarder ailleurs.
Saou Boudjemâa
