Recensement économique : Une première en Algérie

Recensement économique : Une première en Algérie
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Lancée le 8 mai dernier à l’échelle nationale, pour rappel, cette opération d’envergure est d’une importance capitale — la première du genre —, connaît, au 30 juin, «un taux de réalisation de 63,4 %», selon le promoteur du projet, l’Office national des statistiques. L’ONS précise, par ailleurs, que ladite opération «se poursuivra jusqu’à fin juillet courant».

Ceci d’autant plus, qu’elle se déroule «dans de bonnes conditions» tandis que, pour leur part, les opérateurs «y ont adhéré pleinement», d’où le taux de réalisation plus que satisfaisant cité plus haut, selon Mlle Kadi Aicha, directrice chargée des statistiques des entreprises et du suivi de la conjoncture auprès de l’ONS. Réparti par wilaya, ce taux, bien que globalement «appréciable», est tout de même plus «remarquable, soit 73 % au niveau de celles de la région Ouest», relève la même responsable. Viennent tout juste derrière, respectivement les wilayas de l’Est 65 %, le Centre 56,3 % et enfin le Sud 55 %. Dans la foulée, la responsable en question n’omet pas de souligner «la mobilisation de toutes les parties prenantes du recensement économique, notamment à l’échelon local» qui a grandement contribué au succès de cette opération inédite, encadrée par quelque «6.000 agents recenseurs» lors de son coup d’envoi. Et la directrice de mettre également en exergue la démarche pédagogique ayant prévalu pour garantir à cette vaste opération le maximum de sérieux. A cet effet, relève-t-elle, «trois questionnaires ont été élaborés, dont deux destinés aux opérateurs économiques». L’une a trait à «des informations sur l’établissement économique», l’autre, soit le deuxième, porte plutôt sur «les préoccupations et contraintes de l’opérateur», tandis que le dernier, lui, est «destiné aux établissements administratifs».

Par ailleurs, deux phases principales marquent le pilotage de cette opération : la première vise à «dénombrer l’ensemble des entités de toutes les activités et tous secteurs juridiques confondus, hors agriculture» et ceci avec pour finalité essentielle de «mettre en place un fichier général des grandes entreprises et établissements économiques».

Quant aux données recueillies à l’issue de cette phase, elles serviront à «la mise en place d’un répertoire national exhaustif qui constituera une base de sondage fiable pour toutes les enquêtes». Et tout particulièrement «l’enquête approfondie constituant la deuxième phase de ce recensement». Quand bien même, indique la même source, «la date de lancement n’est pas encore fixée par qui de droit», on sait tout de même que cette deuxième phase se rapporte à «une enquête approfondie qui devrait toucher un échantillon d’entreprises sur la base d’un questionnaire propre à chaque secteur d’activité». Et tout ceci évidemment aux fins de «collecter l’ensemble des données physiques et comptables». Cet échantillon dont il est fait mention a trait pour l’essentiel aux secteurs de l’industrie, BTPH, transport, commerce et services.

De son côté, le secrétaire d’Etat chargé des statistiques, M Sid-Ali Boukrami considère que l’objectif de cette action est «d’apporter les correctifs nécessaires et consolider les fondements du dialogue permanent avec les opérateurs économiques». Auparavant et partant du principe que le recensement économique se veut «un instrument essentiel pour l’édification d’un système d’information efficient» et qui plus est «à même de répondre aux exigences de la performance et de l’amélioration constante». Mais pour finaliser cet objectif de tout premier ordre, la stabilité institutionnelle doit être «nécessairement précédée d’une connaissance approfondie de l’espace économique national avec ses réalités et ses spécificités avec en ligne de mire des réponses probantes aux besoins et aux attentes des acteurs économiques». Un autre cadre du secteur, le directeur général de l’ONS, M. Khaled Mounir Berrah abonde dans le même sens que ses collègues en réitérant que «l’opération est déterminante», car constituant à ne pas douter «un atout important de développement de la production de statistiques en adéquation avec les besoins de l’économie nationale». Enfin et pour la partie budget alloué à cette opération, il faut savoir que pas moins de «un milliard de dinars» lui a été consacré surtout quand on sait qu’elle a mobilisé «60 responsables des services des statistiques de wilaya, 2.000 délégués communaux, 700 agents d’encadrement et 3.000 agents recenseurs». Mais le fait majeur à mentionner se rapporte au fait que pour la première fois en Algérie «l’exploitation de données de ce recensement sera réalisée par une nouvelle technique de pointe à savoir la lecture optique». Et qui offre l’avantage, selon les spécialistes «d’assurer rapidement et avec un haut niveau de fiabilité, la saisie de tous les questionnaires.»

A. Zentar