Recadrage des importations, Les véhicules et le ciment concernés par les licences

Recadrage des importations, Les véhicules et le ciment concernés par les licences
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« L’Algérie est devenue une véritable aire de stockage pour les véhicules importés, dont des milliers sont restés invendus ». Ces propos sont du ministre du Commerce qui a réuni aujourd’hui operateurs et centrale syndical à la Safex pour poursuivre la discussion sur les modalités et les procédures à mettre en place pour la préservation de la production nationale.

Dans une sorte de coup de gueule qu’il sait pousser, Amara Benyounès a indiqué que les constructeurs étrangers imposent aux importateurs algériens de prendre un certain nombre de véhicules qui ne se vendent pas tous, alors que la facture des importations s’élève à 4 milliards de dollars. « Nous ne pouvons plus continuer de la sorte », poursuit le ministre qui annonce l’établissement d’une licence d’importation pour cette activité. Idem pour le ciment.

L’Algérie importe plus de 3 millions de tonnes annuellement. Ses besoins estimés à 22 millions de tonnes sont en constante progression. Par conséquent, les importations ne doivent pas excéder 4 millions de tonnes. Au-delà, l’operateur concerné devra justifier d’une licence d’importation. « Il est très difficile de réduire les importations, toutefois avec l’instauration des licences, il sera possible de faire baisser la facture.

Par ailleurs, l’orateur annoncera le lancement, le 26 du mois en cours, de la campagne nationale « consommons algérien » qui s’étalera sur une semaine pour sensibiliser les consommateurs d’acheter des produits locaux, dont la plupart n’ont rien à envier à ceux importés. Il s’agit de leur expliquer qu’en consommant national, ils contribuent à la préservation de la production, à la sauvegarde des entreprises et par ricochet des emplois et par la même en créer d’autres.

LG Algérie

Ministère comme operateurs et partenaire social se sont dits conscient que le chemin de la sauvegarde de la production nationale sera semé d’embuches et fera réagir les lobbies qui seront dérangés. « Personne nous ne déviera de notre objectif », dira Amara Benyounès talonné par Sidi Saïd et le patronat. Le secrétaire général de l’UGTA, pour sa part, a exprimé la solidarité de l’organisation avec le ministre du Commerce en allusion au lynchage médiatique dont il a été victime ces derniers jours, conséquemment à l’instruction sur la libéralisation des importations des boissons alcoolisées. Abdelmadjid Sidi Saïd a annoncé que le marché solidaire qu’organise chaque année l’UGTA à l’occasion du ramadhan va être élargi au niveau de la Safex, mais aussi à l’Est et l’Ouest du pays.

Quant au représentant du Forum des chefs d’entreprises, il a fait part de la volonté de son organisation de proposer des formules pour protéger la production nationale et de réduire de moitié la facture des importations d’ici à 2020. M. Benabdesselam a aussi annoncé que le FCE avait lancé une étude qui sera achevée en juin prochain pour mettre le produit national sous le label « Origine Algérienne Garantie ».

La réunion se poursuit toujours mais à huis clos la presse n’ayant été autorisée à n’assister qu’a l’ouverture de la rencontre.

Faouzia Ababsa