Le policier de Bobigny, Eric G., mis en cause dans la mort d’Amar Slimani, a été remis en liberté lundi dernier. Après seize mois de détention provisoire, il a été assigné à résidence et placé sous contrôle judiciaire. Une décision incompréhensible et douloureuse pour la famille de la victime et ses proches.
La Cour d’appel de Paris a validé la remise en liberté du policier, auteur des tirs mortels qui ont mis fin à la vie d’Amar Slimani, maintenant ainsi la décision initiale du juge des libertés et de détention. Cette confirmation a été faite malgré l’opposition du parquet, qui avait fait appel pour maintenir la détention. Le policier est désormais assigné à résidence chez des amis à lui.
Les faits remontent au 29 juin à Bobigny. Eric G. a mortellement abattu Amar Slimani, un ressortissant algérien en situation irrégulière en France, qui se trouvait dans le garage de sa grand-mère. Le policier, hors service au moment des faits, clame la légitime défense. Bien que ses précédentes requêtes de libération aient été rejetées, il a été remis en liberté après seize mois de détention provisoire.
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La France Insoumise dénonce « des manipulations de l’extrême droite »
Le groupe politique La France Insoumise a exprimé, dans un communiqué, son incompréhension suite à la remise en liberté du policier qui a mis fin à la vie d’Amar Slimani. LFI rappelle que cette décision est profondément douloureuse pour la famille d’Amar, les collectifs des victimes des violences policières, les syndicalistes et les élus locaux qui les soutiennent. Elle intervient après six refus successif de la Cour d’appel.
Par ailleurs, le parti politique dénonce l’instrumentalisation de cette affaire par l’extrême droite. Ces derniers ont cherché à « salir l’image et la mémoire d’Amar Slimani » et à propager de fausses informations, notamment sur la prétendue mort en détention d’Eric G.
Le parti accuse l’extrême droite de tenter, par ces manipulations, de faire pression sur la justice et, surtout, de « détourner l’intention de l’essentiel » : l’homicide d’un homme, notamment Amar Slimani, par un policier dans des circonstances dramatiques.
LFI réitère l’exigence de dépaysement des affaires de violences policières
De plus, La France Insoumise réaffirme, dans son communiqué, l’urgence d’un dépaysement systématique des affaires de violences policières, et ce, afin de garantir l’impartialité et l’indépendance de l’instruction et du jugement.
« Ce lundi, le policier mis en examen pour meurtre a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, après six refus successifs de la cour d’appel et alors même que l’instruction est toujours en cours. Une décision incompréhensible et profondément douloureuse pour la famille d’Amar Slimani« .
Le groupe assure qu’il continuera à se tenir aux côtés de la Famille Slimani et de toutes les familles victimes pour que vérité et justice soient rendues.
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