Réalité virtuelle: Pourquoi l’image de Zuckerberg ravivé les cauchemars des internautes

Réalité virtuelle: Pourquoi l’image de Zuckerberg ravivé les cauchemars des internautes

L’image a fait le tour du Web (et a généré un excellent mème). Pour quelqu’un qui veut convaincre que la réalité virtuelle peut être une expérience magique et sociale,Mark Zuckerberg a accompli exactement l’effet inverse : il a ravivé les cauchemars les plus sombres de la culture cyberpunk.

L’image du patron de Facebook qui marche, le sourire aux lèvres, au milieu d’une foule de zombies connectés, lors du Mobile World Congress de Barcelone, a été accueillie par un torrent de commentaires négatifs. Matrix, Le Neuromancien,Johnny Mnemonic ou encore Black Mirror, chacun y va de sa comparaison culturelle antisociale.

« Je ne veux pas vivre dans un monde comme celui-ci. Je veux être capable de toucher une fleur et la sentir. Je veux enlacer quelqu’un et lui dire que je l’aime en personne. Je veux voir un coucher de soleil avec une larme roulant sur ma joue. Je veux sentir la brise sur mon visage. Je veux être connecté d’une manière humaine. Je ne veux pas être assis dans un costume gris et qu’on me dise ce qui est cool, dans un hall climatisé rempli d’appareils électroniques qui me suivent à la trace, être humain, c’est être libre », écrit notamment un internaute poète.

Un scénario inversé

Sorti de son contexte, la photo est en effet anxiogène. Mais si Mark Zuckerberg a le sourire, c’est parce qu’il est en train de jouer à tour à l’assemblée du World Mobile Congress de Barcelone. Profitant du moment où chaque personne a mis sur sa tête un casque Gear VR de Samsung, le patron de Facebook a fait une entrée surprise.

Surtout, dans la pratique, la réalité virtuelle propose une expérience inverse de celle décrite par la photo. La technologie est avant tout destinée à se vivre en solo. Et au lieu d’isoler des personnes qui se trouvent dans la même pièce, elle peut réunir des individus du monde entier dans le même environnement virtuel. Mais visiblement, Mark Zuckerberg a encore un sacré boulot à faire pour partager sa vision.