Pour sa deuxième visite d’inspection et de travail, qui a lieu dimanche à Oran, El-Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, a été très prudent dans ses déclarations, surtout au niveau du complexe olympique sportif à Belgaïd où les questions des journalistes fusaient de partout.
Le projet donne le tournis aux autorités locales. Il est soumis à des retards, surtout par une volonté délibérée de l’entreprise réalisatrice chinoise qui tourne au ralenti par le fait d’un avenant se chiffrant à plusieurs milliards de dinars que le ministère de tutelle n’entend pas honorer. “Il y a d’abord des négociations pour justifier l’avenant et évaluer son coût réel. L’entreprise doit respecter le cahier des charges et assumer”, a déclaré le ministre. “Tout est importé ou presque pour la réalisation de ce grand projet. Avec la dévaluation du dinar à hauteur de 50%, la révision des coûts est légitime”, confie un cadre sur le site.
Du coup, les responsables sont sceptiques quant à la date de livraison prévue pour fin 2016. D’autre part, après l’apport financier de 11 milliards de dinars concernant la première tranche de l’infrastructure sportive, une enveloppe de 9 milliards de dinars a été allouée pour la 2e tranche d’une superficie de 106 ha.

Avant de se rendre à Belgaïd, le ministre a assisté au troisième et dernier jour du 4e Festival arabe des jeux et sports traditionnels qui se déroule au complexe sportif de Aïn Turk sous le slogan “Si le patrimoine de la société se perd, elle perd son passé, son présent et son futur”.
Neuf pays y participent dont l’Algérie. La deuxième partie de ce festival de trois jours se déroule à Constantine depuis lundi. Plus de 150 athlètes venus d’Arabie saoudite, de Palestine, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Jordanie, du Liban, du Soudan, de Tunisie et d’Algérie sans le Maroc qui a boycotté le festival.