Le ministre des Relations avec le Parlement, M. Mahmoud Khedri, a affirmé jeudi au Conseil de la nation que le gouvernement avait inscrit dans le programme consacré à la distribution des produits pétroliers une batterie de mesures visant à renforcer les points de vente équipés en GPL à travers la réalisation de 165 stations dans l’est, 112 dans le sud et 74 autres dans l’ouest.
A une question orale du membre du conseil, Rachid Assas, sur le phénomène du trafic de produits de large consommation et des carburants, M. Khedri qui répondait au nom du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a indiqué que concernant la crise des carburants dans certaines régions du pays, le gouvernement avait pris une série de mesures au titre du programme de distribution des produits pétroliers.
Ces mesures, a-t-il expliqué, consistent en « l’augmentation des points de vente équipés de GPL notamment sur la bande frontalière à travers la réalisation de 165 stations à l’est, 112 au sud et 74 autres à l’ouest ».
M. Khedri a rappelé que le plan d’action du gouvernement qui a été adopté par les deux chambres du parlement en octobre dernier « souligne la volonté des pouvoirs publics à poursuivre et à intensifier les efforts pour prendre en charge les préoccupations et des questions relatives à la lutte contre toute forme d’activités commerciales illicites ».
Dans ce cadre, le gouvernement oeuvre en permanence à « lutter contre le crime organisé, la cybercriminalité et le trafic de drogue et de tout type de produits de large consommation », a-t-il affirmé.
Le gouvernement s’est engagé à plusieurs occasions à poursuivre sans relâche l’effort visant à instaurer la sécurité, préserver l’ordre public et lutter contre la corruption et les fléaux sociaux, a ajouté M. Khedri.
Pour ce faire, a-t-il souligné, les pouvoirs publics ont pris des mesures pour l’éradication de ces crimes et le développement de méthodes de travail dans ce domaine en raison des graves préjudices causés à l’économie nationale.
Parmi ces mesures, a-t-il ajouté, figurent « la réalisation de centres de contrôle tout au long de la bande frontalière du pays à même d’isoler les trafiquants, faire échouer les opérations de trafic des produits à large consommation, de carburants, d’armes et de drogue et l’émigration clandestine ».
Les services des douanes ont procédé, en coordination avec les différents services et corps de sécurité, au « renforcement des postes de contrôle des douanes au niveau des wilayas frontalières », a indiqué M. Khedri.
La révision des procédures relatives à l’octroi de laisser-passer dans la zone terrestre sous douane s’effectue en permanence, tout en tenant compte des modifications apportées aux produits, objet du trafic, et ce pour davantage de rigueur, a-t-il rappelé.
Il a également évoqué la réactivation et l’extension des barrages routiers et des couloirs destinés aux équipes mixtes douanes-gendarmerie.
En vue de mettre en exergue les efforts des équipes activant sur le terrain au niveau des frontières, M. Khedri a passé en revue quelques statistiques des opérations effectuées dans le domaine de la lutte contre les différents trafics à l’importation et l’exportation.
En 2011, les services des douanes ont recensé « 6.312 infractions dont 2.872 affaires à l’exportation et 3.440 affaires à l’importation ».
Les wilayas de Tlemcen et de Tébessa ont enregistré les plus hauts taux de trafic respectivement avec 52% et 22% du total des opérations de trafic recensées au niveau national.
En parallèle aux procédures sécuritaires et de contrôle prises pour la lutte contre les différentes formes de trafic, il a affirmé que les pouvoirs publics ont élaboré plusieurs programmes de développement au profit des habitants des wilayas frontalières en particulier, précisant que les walis et les autorités territorialement compétentes s’attellent actuellement à leur mise en oeuvre, sous l’oeil vigilant du gouvernement.
La lutte contre le crime organisé et transnational en général et la lutte contre le trafic en particulier ont toujours été « au coeur des politiques publiques » et le centre d’intérêt des pouvoirs publics, en raison de leurs effets néfastes sur la sécurité régionale et l’économie nationale », a-t-il estimé.
Cet intérêt se reflète à travers la ratification par l’Algérie de plusieurs conventions internationales dont la convention internationale de coopération administrative en vue de détecter les infractions douanières et de les réprimer, a-t-il dit.
Par ailleurs, le ministre a précisé qu’une série de textes de loi a été adoptée dans le cadre de la répression de ces crimes notamment pour la lutte contre les différentes formes de trafic.