Il s’agit des hôpitaux qui seront implantés à Alger, Tizi Ouzou, Constantine, Tlemcen et Ouargla.
Le ministère de la Santé veut accélérer la réalisation des 10 grands Centres hospitalo-universitaires (CHU), projetés dans les principales régions du pays. Le planning, qui prévoit dans une première étape le lancement des chantiers des cinq structures sanitaires parmi les dix, est respecté à la journée près.
Le démarrage des travaux pour ce premier lot est programmé pour le mois d’octobre prochain. Il s’agit des CHU qui seront implantés à Alger, Tizi Ouzou, Constantine, Tlemcen et Ouargla. Cette lourde tâche a été confiée à l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipement des établissements de santé (Arees). Cet organisme semble pouvoir relever le défi d’autant plus qu’en un temps record, il a pu confectionner les cahiers des charges, lancer les appels de présélection, étudier les candidatures et désigner les entreprises remplissant les conditions requises en la matière.
Mieux, les sociétés ou les groupements de sociétés ont été d’ores et déjà installés et sont fin prêts à entamer les travaux. Le choix pour lequel a opté le ministère de tutelle étant la réception de ces établissements-clés en main, seules les entreprises de renommée mondiale et qui ont fait leurs preuves dans ce domaine ont été, de ce fait, retenues. Dans cette short-list, chaque société ou groupe spécialisé ou consortium désigné s’est occupé des études et c’est à lui de réaliser l’infrastructure.
L’installation et la maintenance des équipements et de la gestion des CHU pendant 5 années sont également les autres missions que doit accomplir simultanément chaque consortium, tel que l’exige le cahier des charges.
Ainsi, le projet du CHU de Tlemcen, d’une capacité de 500 lits, a été attribué au groupe britannique International Hospital Group (IHG). Le groupement italien Rizzani De-Eccher/Hôpital San Rafael se chargera de la construction du CHU d’Alger qui sera doté de 700 lits.
Le centre hospitalier de Constantine (500 lits) sera réalisé par le groupement franco-autrichien Bouygues Bâtiment International/APHParis/Vamed Eng. Le sud-coréen Daewoo E&C s’est associé avec Heerim Architectes pour l’édification du CHU de Tizi Ouzou qui disposera d’un espace pour 500 lits. Le projet de Ouargla, d’une même capacité, sera l’œuvre du groupement Hyundai E&C/Baum Architects inc/Seoul National University/Sun medical Center. Ce sont des groupes de renommée internationale et cumulant une expérience importante dans ce domaine. Le délai fixé pour la réception de ces établissements hospitaliers est de 40 mois. Il est fort probable que les travaux de ces établissements soient achevés au plus tard en 2019. Il n’est pas chose aisée pour une agence fraîchement créée (juin 2013) de concrétiser une telle opération d’envergure en si peu de temps. Cela revient à coup sûr aux compétences que recèle cette unité. L’approbation du business plan et l’encouragement de la tutelle pour l’Arees et son équipe dirigeante prouvent, d’ailleurs, que le travail effectué jusque-là est plus que probant.
Compte tenu des contraintes bureaucratiques et autres écueils qui bloquent généralement les projets d’investissements en Algérie, rares sont donc les organismes qui réussissent à parachever de telles étapes en une aussi courte période ! Si l’on analyse les capacités d’accueil des CHU, évaluées entre 500 et 700 lits, elles apparaissent, certes, moindres en comparaison aux établissements disposant de plus de 1 000 lits.
Néanmoins, le département d’Abdelmalek Boudiaf a opté pour une conception moderne de ces CHU, fondée sur un système de soins ambulatoires et une mutualisation des moyens mis en place. Autrement dit, dans un même bloc, un seul plateau technique, composé de divers appareils et équipements, prendra en charge les patients selon leurs diverses maladies.
En termes plus clairs, un seul et même lit, par exemple, peut être utilisé par plusieurs malades des différentes spécialités. Ce qui va permettre aux gestionnaires de réduire le séjour des hospitalisations des malades et un gain considérable en finances, notamment pour le budget de l’hôpital et les caisses de la Sécurité sociale. Ce sont des plans et des schémas de CHU futuristes qui, indubitablement, n’auront rien à envier à ceux de l’Europe.
L’Arees a, dans le cadre de la concrétisation de ces projets, reçu des instructions de la part du ministère pour que les normes internationales soient appliquées, que les équipements et le système de gestion intégrée soient de qualité et que la formation dans les domaines d’ingénierie hospitalière et autres soit dispensée par les entreprises réalisatrices.
B K