«Si je pars, tu partiras aussi !» > «Ce sont les Egyptiens d’Arab Contractors qui ont construit l’immeuble de Raouraoua et le siège de la FAF»
C’est par le biais d’un communiqué, publié sur son site internet, que la FAF a réagi aux accusations de Moh-Chérif Hannachi sur la personne du président de la fédération qui lui aurait demandé d’arranger le résultat du match Ahly-JSK en faveur du club égyptien.
Une réaction virulente de la FAF qui dit ne plus «tolérer de pareilles déclarations mensongères, diffamatoires et tapageuses» et de ce fait elle rappelle qu’elle a «déjà, pour de pareilles assertions, déposé une plainte contre Moh-Chérif Hannachi auprès des tribunaux compétents». Une menace qui ne semble point inquiéter le boss de la JSK. Bien au contraire. Le président kabyle a, de son côté, réagi violemment aux menaces de la «fédé».
D’emblée, Moh-Chérif Hannachi maintient ses propos et ses accusations révélées il y a quelques jours lors de la conférence de presse qu’il a organisée au siège du club : «J’assume toutes mes déclarations. Je suis même prêt à affronter le président de la FAF devant les tribunaux. Moi, je ne parle dans le vide, j’ai dit les quatre vérités et j’ai des témoins», persiste-t-il. Autrement dit, le président de la JSK ne veut pas faire marche arrière : «Depuis quand je suis revenu sur mes déclarations ? Jamais ! Quand je dis des choses, que tout le monde sache que je ne parle pas pour juste parler. Mes propos sont véridiques et je le prouverai devant n’importe quel tribunal», insiste-t-il.
«Ce sont les Egyptiens d’Arab Contractors qui ont construit l’immeuble de Raouraoua et le siège de la FAF»
Dans son communiqué, la FAF, et histoire de démentir l’accusation de la tentative de corruption révélée au grand jour par le numéro un de la JSK, s’appuie, en particulier, sur le passé récent électrique entre les Egyptiens et Raouraoua : «La position ferme du président de la FAF vis-à-vis des dirigeants du Ahly du Caire est largement connue.
Ces derniers, relayés par la presse égyptienne, ont, en effet, imputé au président de la FAF leur défaite à Tizi Ouzou ainsi que leur élimination par l’ES Tunis en demi-finales de la Ligue des champions d’Afrique» se justifie-t-on du côté de la FAF. Sur ce point, Hannachi apporte ses «vérités» et fait de nouvelles révélations : «Au moment où le président de la FAF était en guerre contre les Egyptiens, une entreprise égyptienne, Arab Contractors pour ne pas la nommer, s’affairait à lui construire son immeuble sis à Bab Ezzouar. Cette même entreprise avait également un autre projet avec Raouraoua puisqu’elle était aussi chargée, par cette personne, de construire le siège de la FAF. Le chantier est lancé depuis longtemps. Alors, qu’on arrête de tromper le peuple.»
Revenant sur les raisons qui auraient poussé le président de la FAF à vouloir aider les Egyptiens d’Al-Ahly en Champions League africaine, notre interlocuteur nous apprendra que l’objectif de Raouraoua «est d’obtenir le soutien des Egyptiens lors des prochaines élections de la CAF».
«Je n’ai parlé qu’une seule fois lors des AG de la FAF»
Dans le même communiqué, on pouvait lire aussi que «Hannachi est connu pour avoir déstabilisé les AG de la FAF». «Je n’ai parlé qu’une seule fois durant toutes les AG de la FAF. C’était lors des élections où l’actuel président a été élu. J’ai pris la parole pour l’aider à devenir président de la FAF.»
«Chiche, qu’on quitte tous les deux le football !»
Dans son communiqué, la FAF n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le président de la JSK commentant ses réactions par une «fuite en avant, les raisons sont à rechercher dans la panique qui a saisi le président de la JSK à la suite de la mise en place du professionnalisme en Algérie dans lequel il ne pourra trouver sa place».
Sur ce, Hannachi rétorquera : «Je n’ai pas peur du professionnalisme. Moi, ma carrière est derrière moi. Dans mon palmarès, j’ai cinq coupes d’Afrique en tant que président et cela sans parler des titres de champion d’Algérie. Moi, mon palmarès n’est pas vierge», dira-t-il. Le président de la JSK finira par lancer un défi au président de la FAF le sommant de quitter le football s’il a le courage de le faire : «Je ne m’accroche pas à mon poste, je suis prêt à partir. Je ne pense pas que ça soit le cas pour lui. Mais je tiens à lui dire que si je pars, lui aussi quittera le football.»