Réadhésion du royaume au sein de l’organisation Panafricaine: La presse marocaine jubile

Réadhésion du royaume au sein de l’organisation Panafricaine: La presse marocaine jubile
MVI

Au lendemain du retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), la presse marocaine n’a pas manqué de savourer ce “succès historique”. Jusqu’à hier, les médias marocains étaient aux anges en se délectant de ce “triomphe” et en surenchérissant dans les qualificatifs élogieux pour célébrer la “victoire du souverain”, qui aura conduit lui-même la délégation marocaine à Addis-Abeba.

Dans un éditorial signé par Mohamed Badrane, le quotidien Aujourd’hui Maroc évoque cette “victoire historique” : “Ce n’est pas un hasard si l’essentiel des pays membres de l’Union africaine soutiennent le retour du Maroc à cette organisation. Rabat a réussi à s’imposer comme une véritable puissance régionale. Ce repositionnement géostratégique a été amorcé depuis des années, suite à l’initiative du souverain.

En multipliant les tournées africaines, le roi a donné une nouvelle dimension à la politique continentale du Maroc. Aujourd’hui, Rabat est considéré par les pays africains comme un partenaire fiable. Au-delà des slogans creux de certains États, la diplomatie marocaine en Afrique est marquée par son caractère concret”, relève, pour sa part, un éditorial du quotidien économique L’Économiste. Cherchant à justifier ce succès par “la montée de l’extrémisme et du terrorisme”, “l’expertise reconnue du Maroc dans la lutte antiterroriste” et par “l’apport décisif de Rabat dans la préservation de la sécurité spirituelle au niveau du continent”. “Depuis plusieurs années, les relations spirituelles avec les pays subsahariens étaient entretenues via les zaouïas, comme la Tijaniya ou la Qadiriya, dont les disciples sont présents partout en Afrique”, est-il signalé.

La presse marocaine, qui rend hommage à la “grande offensive diplomatique”, évoque également les difficultés quant à cette admission. “Dans une tentative de retarder l’admission marocaine, le Zimbabwe proposa même de créer un comité pour accompagner l’intégration du royaume afin de veiller, soi-disant, au respect de l’acte constitutif de l’UA. Finalement, cette tentative a été vaine et la majorité écrasante des pays de l’UA a voté pour le retour du Maroc.

Face à une large victoire du Maroc qui se dessinait, la délégation de la pseudo-Rasd n’a eu d’autre choix que de se retirer. De son côté, le représentant de l’Algérie a essayé d’invoquer des motifs ‘juridiques’ pour retarder l’admission du Maroc. Toutes ces manigances ont échoué et le Maroc retrouve donc tout logiquement sa place”, estime le site info, un portail d’information générale spécialisé dans le multimédia. Pour L’Économiste, “ces tentatives, initiées principalement par l’Algérie et ses derniers alliés comme l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, se sont poursuivies même quelques heures avant la décision finale en faveur du Maroc”.

Pour plusieurs médias consultés, le Maroc ne devrait pas en rester là et devrait très vite afficher d’autres ambitions.

“Son retour à l’Union africaine sera certainement marqué par une plus grande implication dans la résolution de certains problèmes politiques qui plombent les efforts de développement du continent”, estime L’Economiste. Il faut dire que l’agence officielle MAP avait déjà donné le ton à ce sujet en s’interrogeant sur la “légitimité de la présence de la Rasd au sein de l’organisation panafricaine”. Sans doute un nouveau cheval de bataille pour le souverain chérifien.