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Il procédera au lancement d’«un réseau de patriotes libres» pour soutenir le mouvement.
Le président du MSP, Abderrezak Makri, a animé une conférence de presse au lendemain de la candidature de Bouteflika au cinquième mandat. Le chef de l’ex-Hamas a qualifié les engagements du président Bouteflika contenus dans sa lettre adressée dimanche aux Algériens, et dans laquelle il s’engage, notamment à organiser une conférence nationale de consensus et une élection présidentielle anticipée à laquelle il ne participera pas, des «promesses électorales sans lendemains».
Il indiquera également:«Nous n’avons pas été surpris par les manifestations populaires contre le 5e mandat car nous les avions vues venir. Nous étions prêts. La preuve, nous avons pris part aux marches du 22 février, du 1er mars, et nous allons participer à toutes les actions prochaines». «Le refus du consensus national a fait sortir la population dans la rue», a-t-il appuyé. «Cela ne serait jamais arrivé si la classe politique avait adhéré à notre initiative sur le consensus national et notre proposition sur le report de l’élection présidentielle», a-t-il estimé. Le pouvoir a «plagié» l’initiative de consensus national du MSP, a-t-il soutenu.

La lettre du président de la République est une copie conforme de notre initiative sur le consensus national. Ce document sera diffusé incessamment. La réussite de ce mouvement populaire est tributaire, particulièrement du maintien de son caractère pacifique et de sa maturité civique: «Le plus grand cadeau que nous pouvons offrir à ce régime, c’est de laisser ce mouvement dévier vers la violence», a-t-il mis en garde. D’après Makri, il sera également question de poursuivre la mobilisation jusqu’à la satisfaction de ses revendications, lesquelles ne doivent pas se limiter au rejet du cinquième mandat, mais étendues au respect de la volonté populaire, à la mise en place d’une transition démocratique progressive et à la lutte contre la corruption.
L’aboutissement de ce mouvement, selon lui, dépendra également de «sa non-récupération par une quelconque partie pour en faire un instrument de règlement de comptes ou un tremplin pour atteindre des objectifs occultes». En outre, il a jugé «impossible» que Bouteflika ait pu obtenir près de 6 millions de signatures, transportées dans des fourgons au Conseil constitutionnel, comme l’a annoncé, hier, son directeur de campagne, Abdelghani Zalène. «Comment ses partisans peuvent-ils attester avoir collecté 6 millions de signatures alors que personne sur le territoire national n’a observé des files d’attente devant les mairies? C’est impossible.
Cela annonce la fraude et le trucage à venir», a-t-il indiqué. Il a fait savoir qu’il procédera au lancement d’un réseau de patriotes libres pour soutenir le mouvement, à la création d’une alliance des forces nationales contre la corruption ainsi que l’institution d’un front national de défense des valeurs novembristes. «Deux avis se sont dégagés des discussions de la session extraordinaire du conseil consultatif, tenue ce samedi soir au siège du parti: «Certains membres du conseil ont opté préalablement pour le dépôt du dossier en prévision de l’existence d’arrangements secrets, avant d’opérer un retrait politique en dernière minute.
La majorité des membres ont préféré, toutefois, ne pas déposer le dossier de candidature en cas de confirmation de la candidature du président Bouteflika, pour un nouveau mandat», a-t-il réitéré. «Le mouvement est géré par des instances élues et souveraines», a-t-il poursuivi. «Quelles que soient nos divergences, il ne ne peut exister d’opinions très différentes sur l’intérêt général», a-t-il ajouté. Le MSP a pu récolter 120.000 signatures. Il a assimilé cette opération de collecte de signatures à «un exercice à balles réelles» qui lui serviront d’expérience en prévision des prochaines échéances électorales.