La RDC, titrée deux fois (1968, 1974), retrouve le podium comme en 1998, grâce à son portier, qui tire sa révérence internationale sur un ultime fait d’armes : il a arrêté le tir au but de Fabiani Bosio, alors que le spécialiste équato-guinéen des coups de pied arrêtés, Balboa, avait déjà raté le sien, dans la séance fatidique disputée après le temps réglementaire, sans prolongation.
Le gardien à la queue de cheval caractéristique, titulaire du brassard de capitaine en l’absence de Mulumbu (blessé), et qui avait fait auparavant quelques arrêts (notamment face à Nsue à la 58e), a fêté sa victoire à sa manière: par sa célèbre danse « tape-cul » au sol. Le Nzalang Nacional d’Esteban Becker, de son côté, a de toutes les façons largement réussi son tournoi, en atteignant le top 4 continental pour la première fois et pour sa deuxième participation seulement après 2012 (quart-de- finaliste dans une CAN déjà organisée à domicile, alors conjointement avec le Gabon). La Guinée équatoriale s’est en tous les cas évité un troisième match de suite affecté par des polémiques, après celles ayant émaillé son quart contre la Tunisie (2-1 ap), entre le penalty litigieux et l’arbitre escorté sous la menace des joueurs tunisiens, puis sa demi-finale perdue face au Ghana jeudi (3-0). Car samedi, c’était le même stade de Malabo, mais pas du tout la même ambiance. Moins de 4000 personnes avaient pris place dans cette enceinte qui peut en accueillir 15 000 et qui avait été le théâtre de violents incidents jeudi, avec 36 blessés à la clé. Le dispositif policier était renforcé samedi, notamment autour de deux groupes de supporteurs congolais, la vente d’alcool prohibée et un hélicoptère faisait des rondes au-dessus du stade. L’ambiance est restée paisible et bon enfant. Pendant 90 minutes plutôt équilibrées, les Léopards de Florent Ibengé se sont procuré les occasions les plus nettes, mais Bolasie manquait de précision (40e) et Mbokani manquait de force dans sa frappe (53e). Mabwati a fait quelques percées, sans la finition. Le gardien adverse Ovono s’est aussi interposé sur quelques frappes dangereuses et ressort comme la révélation de l’équipe locale. Il ne jouera sans doute plus longtemps dans le championnat domestique, au Deportivo Mongomo.