RCD : Mohcine Belabbas ne sera pas candidat à la présidence du parti

RCD : Mohcine Belabbas ne sera pas candidat à la présidence du parti

Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) Mohcine Belabbas a annoncé ce samedi qu’il ne sera pas candidat à la direction du Parti lors de ce 6ᵉ congrès.

L’annonce a été faite lors de l’allocution de Mohcine Belabbas à l’ouverture du Conseil national du 20 mars 2021, tenu au Nadi El Moudjahid à Alger. Ainsi, l’actuel président du parti ne se présentera pas candidat à la présidence du parti lors de ce 6ᵉ congrès qui devra intervenir dans moins de deux ans.

Il a, en effet, noté dans ce sens que « moins de deux ans nous séparent maintenant de l’organisation de notre 6ᵉ congrès ordinaire ».

« Pour ma part, pour mettre tous les militants au même niveau d’information et quels que soient les modes d’organisation que le congrès adoptera, il est de mon devoir d’annoncer aujourd’hui devant notre instance dirigeante entre deux congrès que je ne serais pas candidat à la direction du Parti lors de ce 6ᵉ congrès », a-t-il déclaré à la fin de son discours.

Pour ce qui est de la position du parti quant à la participation aux prochaines élections législatives prévues pour le 12 juin, Belabbas a annoncé que son parti va se prononcer après une décision qui sera redue aujourd’hui à l’issue des travaux du Conseil national.

Revenant sur les prochaines échéances électorales, le président du RCD a souligné que « le pouvoir en place, disqualifié à deux reprises par un boycott massif et historique des urnes, s’apprête à jouer une nouvelle tragi-comédie électorale les douze juins prochains ».

Le constat alarmant sur la situation politique, sociale et économique

Dans son allocution, Belabbas a fait le tour de la situation politique, sociale et économique dont se trouve le pays actuellement. Il s’agit, en effet, des retombées « de la crise sanitaire », des « conséquences de l’inflation et de la dévaluation de la monnaie nationale », des « détentions arbitraires et de privation de liberté », du fléau de l’immigration clandestine via « des barques de fortunes », qui ne cesse de prendre de l’ampleur …

Soulignant que « la liste est longue », il ajoute que tout cela « renseigne sur les douleurs, les détresses et les deuils endurés », et « alerte sur la panne du pouvoir de fait à trouver la parade pour au mieux freiner la descente aux enfers, mais aussi donne la mesure des efforts, des luttes et des mobilisations qu’il nous faut accomplir pour faire face à la calamité ».

Sur le plan économique, l’intervenant dira « qu’aucune mesure sérieuse n’est prise pour amorcer un début de relance », faisant état de « milliers d’entreprises ferment leurs portes et des dizaines de milliers de salariés sont licenciés ». Avant d’ajouter que « le pays est désormais à l’arrêt. Le recul, voire le gel ou la perte d’activités touche tous les secteurs ».