Maintenant sa dynamique militante, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a déposé, hier, une demande pour l’organisation d’un méga-meeting populaire le 7 mai prochain à la salle Harcha, à Alger.
Le parti de Saïd Sadi qui, par son initiative d’organiser une marche populaire le 22 janvier dernier, soit au lendemain des émeutes juvéniles particulièrement violentes que le pays avait eu à vivre, a démontré que le régime demeure foncièrement opposé à la libre expression politique, compte faire du rendez-vous du 7 mai prochain un moment fort de mobilisation populaire.
L’action politique avec laquelle le RCD entend prolonger la multitude d’initiatives réclamant le changement radical du système revêt, il y a lieu de le souligner, une forte symbolique historique, puisque intervenant à la veille de la commémoration des massacres coloniaux du 8 Mai 1945
. Le parti, comme les martyrs de l’indépendance nationale, milite pour le recouvrement des libertés politiques et d’expression brimées par un régime et un système politique qui poursuivent de barricader les espaces d’émancipation politique. Solidaire des luttes sociales, enclenchées et animées par les différents acteurs sociaux et politiques convaincus que la seule alternative viable confine en le changement du système et non à l’intérieur du système, le RCD avait, dès le 21 janvier 2011, pris part à la mise sur pied de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Celle-ci, rappelons-le, avait fait de la levée de l’état d’urgence et du changement du système ses leitmotiv les plus forts.
Elle avait agi selon le principe d’une marche par semaine, tous les samedis. Elle tentera de marcher une première fois le samedi 12 février, puis une seconde fois le 19 du même mois. Au bout de sa troisième tentative, une partie de ses membres, intéressée par l’offre du pouvoir de se rabattre sur les conclaves à huis clos, créa la scission de la coordination. Une scission qui intervenait après une sortie fortement médiatisée de l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, appuyé promptement par le président du FFS, Hocine Aït Ahmed.
Le RCD restera, lui, fidèle à son engagement et sera de toutes les marches réprimées de la CNCD, jusqu’à celle de samedi dernier. Entre-temps, le parti déclina l’invitation qui lui a été faite de participer à un débat télévisuel diffusé en différé. Dans une lettre au ministre de la Communication, le RCD a fait savoir qu’il refusait de participer à cette récréation et que ce qui était fondamentalement revendiqué, c’est l’ouverture du champ audiovisuel.
S. A. I.
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