RCD : Les locales en ligne de mire, en attendant le congrès de « réactualisation »

RCD : Les locales en ligne de mire, en attendant le congrès de « réactualisation »

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu, vendredi dernier, la quinzième session ordinaire de son conseil national, mise à profit pour évaluer sa situation organique, en revanche « peu ordinaire ».

Certes, dans le communiqué final qui a sanctionné cette session ordinaire, le RCD ne fait nullement mention de la bourrasque qui a fait voler 28 militants de la section de Tizi Ouzou, qui ont endossé une démission collective faute de « véritable fonctionnement démocratique », ont-ils dénoncé, à l’intérieur même du parti. Par contre, le conseil national s’est penché sur les raisons qui ont contraint le RCD à ne pas tenir son congrès ordinaire ; toutes à chercher du côté de l’administration qui aurait refusé de donner suite aux sollicitations du parti pour obtenir une salle, obligeant le RCD à différer l’événement pour la fin de l’année ou le début de l’année prochaine.

Si le congrès avait été tenu, il aurait abordé la réactualisation des statuts et du règlement intérieur du parti. En attendant qu’il ait lieu, le conseil national a chargé le secrétaire national à l’organique et à la communication d’élaborer un plan de travail pour permettre le débat le plus large sur ces questions et d’autres liées au fonctionnement du parti et à son intervention

Dans cette session, les débats ont été également dominés par le bilan des dernières élections législatives en liaison avec les objectifs fixés par l’instance de direction du parti lorsqu’elle avait pris la décision de participer à cette échéance électorale.

Plusieurs intervenants ont souligné la nécessité d’un déploiement organique pour faire place aux nombreux militants qui ont rejoint le parti à la faveur de la campagne électorale des législatives du 4 mai dernier. Sur un autre plan, plusieurs rapports de bureaux régionaux sont revenus sur les luttes sociales et l’implication des militants. Dans son allocution, le président du parti, Mohcine Belabbas, a invité les membres du conseil national à hisser le parti pour être en phase avec les préoccupations des citoyens et à ouvrir le rassemblement à ceux qui cherchent la voie de la lutte et de la construction d’un destin collectif pour les Algériens. Ce qui projette le parti d’ores et déjà dans les élections locales, prévues en automne prochain, qui doivent, selon M. Belabbas, « refléter l’adhésion incontestable de larges couches de la population à nos positions et à notre discours renouvelés lors de cette campagne électorale ». La solidarité, la liberté d’entreprendre, des lois sociales équilibrées, la préservation des deniers publics, la transparence dans la gouvernance, la réorganisation territoriale comme vecteur du développement économique et de stabilité, l’éloignement de l’administration de la gestion des rendez-vous électoraux font partie aujourd’hui des marqueurs de notre identité, affirme le parti.