RCD : “La fraude a déjà commencé”

RCD : “La fraude a déjà commencé”

Le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Mohcine Belabbas accuse l’administration de fraude à l’occasion des élections locales du 29 novembre.

Et pour preuve, selon Belabbas, l’annonce du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales du taux de participation au double scrutin qui se situerait entre 40 et 45 % ou encore “ces bulletins de vote qui circulent déjà à Chlef”.

“Il(le ministre) est capable même d’annoncer d’ores et déjà les résultats des prochaines élections locales”, ironise le président du RCD qui s’exprimait ce jeudi au cours d’une conférence de presse donnée à l’issue de son meeting électoral à Tizi Ouzou.

Belabbas s’est dit persuadé que le pouvoir frauderait à nouveau, d’autant plus qu’il encourage l’indifférence des populations vis-a-vis de ce rendez vous électoral, donnant comme autre indice les différents retards “orchestrés” au démarrage de la campagne électorale.

Même l’agrément de nouveaux partis politiques à la veille de ces élections participerait, aux yeux du conférencier,  à cette “stratégie” de l’administration visant à susciter un désintérêt chez le citoyen et à l’amener à bouder les urnes le 29 novembre.

Abordant la révision de la constitution, le président du RCD confie que les divergences au sein du pouvoir autour des questions centrales de ces amendements constitutionnels comme la durée d’un mandat (4 ans ou 7 ans) ou encore l’utilité de créer le poste de vice-président de la République, seraient à l’origine du retard mis pour entamer ce chantier des réformes annoncées depuis avril 2011.

Le RCD propose, à ce propos, un mandat de quatre années, la limitation des mandats, la réduction des prérogatives du chef de l’Etat, l’officialisation de la langue Tamazight, l’abrogation du code de la famille et la séparation du religieux de la politique.

Auparavant dans son discours prononcé devant ses partisans au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, le successeur de Saïd Sadi à la tête du RCD a tiré à boulets rouges sur le pouvoir l’accusant de “corruption” et de “pratiques antidémocratiques”.

Mohcine Belabbas n’a pas manqué d’appeler les Algériennes et les Algériens à investir le champ politique afin d’imposer le changement  par la voie pacifique et enclencher une alternative démocratique au système actuel.