Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) considère les élections de ce 29 novembre comme «à la fois une opération de domestication nationale et un message d’alerte pour le peuple». Dans une déclaration préliminaire, le RCD estime que le pouvoir n’avait tiré aucune leçon de ses échecs.
«Cette élection est la démonstration d’une précipitation d’un désastre annoncé. Plus le pouvoir est isolé, plus il est contesté, plus il se braque», soutient-il. Le RCD dénonce ainsi l’arrivée dans l’arène politique d’autres formations qu’il qualifie de «meutes prédatrices dont le rôle, le fonctionnement et les implications seront pires que tout ce qu’a généré son prédécesseur». Il se demande «comment préserver un minimum de respect envers les institutions quand l’argent sale a irrigué la campagne au mépris des lois en vigueur et de la morale ?».
Malgré cela, le RCD dit maintenir le cap. «Seule une alternative patiemment construite sur des critères clairs, cohérents et qui se distinguent de la dynamique de régression politique, morale et sociale, qui vient de connaître son apogée dans cette campagne, peut sauver le pays», affirme-t-il, assurant que «dans ce moment de détresse nationale, dans cet océan de boue et d’indignité», les municipalités qu’il dirigera seront «des espaces de transparence, de rigueur et de solidarité».
Pour le RCD, il y a, en effet, «des agressions et des régressions qui sont révélatrices des intentions d’un système» mais, « affrontées avec courage et méthode, elles peuvent être aussi des messages qui aident à rompre avec les supputations, les hésitations et la passivité et être le point de départ d’une prise de conscience pour un nouvel élan».
Cette élection fait partie, selon lui, de ces paradoxes de l’Histoire.
S. B.