Les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé, jeudi à Alger, leur intention de vendre des équipements militaires à l’Algérie dans le cadre de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes et de drogue.
L’annonce a été faite, selon l’APS, par le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain chargé du Maghreb, Raymond Maxwell, lors d’une conférence de presse au siège de l’ambassade à l’issue de sa visite en Algérie.
«Nous sommes en train de définir les voies et moyens de vendre des équipements militaires à l’Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste», a déclaré Maxwell, qui a souligné que «les efforts des Etats-Unis visent à stopper la propagation des activités d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans la région et lutter contre le trafic de drogue, d’êtres humains et toutes sortes de trafics».
Le responsable américain a rappelé l’existence entre l’Algérie et les Etats-Unis d’un partenariat dans plusieurs domaines, dont la lutte antiterroriste, l’échange de renseignements et la lutte contre le trafic d’armes. A propos de ce dernier point, il a précisé que «l’objectif est d’éviter la prolifération d’armes à partir de la Libye».
Revenant sur les entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens durant sa visite, Maxwell a indiqué avoir abordé avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, des «préoccupations communes» concernant la région.
«Nous avons parlé de la Libye et des relations algéro-libyennes», a-t-il dit, soulignant que les Etats-Unis espèrent que les pays voisins de la Libye «vont appuyer le CNT (Conseil national de transition) à créer une nouvelle démocratie à partir d’une situation fragilisée».
Evoquant, par ailleurs, les réformes politiques engagées en Algérie, il a affirmé que le gouvernement algérien a choisi la «bonne voie». «Je crois qu’il est très facile de constater que le gouvernement algérien (…)
a choisi la bonne voie en adoptant des réformes politiques», a-t-il noté, saluant par la même occasion «l’immense liberté» dont jouit la presse en Algérie.
Sur le plan de la coopération entre les deux pays, le responsable américain a rappelé l’existence d’un partenariat «important» entre l’Algérie et les Etats-Unis fondé sur «l’amitié», exprimant le souhait de son pays de renforcer davantage les relations bilatérales.
Le 24 octobre dernier, le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les affaires du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, Jeffrey Feltman, avait effectué une visite à Alger.
Lors de ce déplacement, le responsable américain avait abordé la question de «la criminalité frontalière» dans des entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens, dont son homologue Mourad Medelci et le président Abdelaziz Bouteflika.
«Il est important pour nous de comprendre la position de l’Algérie concernant ce qui se passe dans la région et comment l’Algérie envisage la meilleure façon de soutenir les autorités de ce pays (la Libye) en période de transition», avait-il déclaré.
Les pays du Sahel, Algérie, Mali, Mauritanie et Niger, s’inquiètent de la circulation d’armes libyennes à la faveur du conflit qui a vu s’affronter pendant huit mois les forces de Maammar Kadhafi et celles du CNT. Ils craignent que le trafic ne profite notamment à AQMI, actif dans cette région.
F. B./agences