Installée jeudi dernier au ministère de l’Éducation nationale, la commission chargée d’examiner les meilleures formules de rattrapage des cours perdus en raison de la grève des enseignants a achevé hier ses travaux. Et comme l’avait annoncé la tutelle, une circulaire a été élaborée sur la base des recommandations des pédagogues qui ont siégé dans ladite commission.
La circulaire a été transmise par la direction de l’enseignement secondaire général et technique “pour suivi et exécution” aux 50 directions de l’éducation, aux inspecteurs du secteur et aux chefs d’établissement. Notons d’emblée “la nécessité de rattraper les cours perdus pour préserver l’intérêt de l’élève. Le document insiste aussi sur la préservation de l’avancement pédagogique et des rythmes scolaires, tout en prenant en compte la capacité d’assimilation des élèves”. Contrairement à ce à quoi l’on pouvait s’attendre, le document signé par Abdelkader Missoum, directeur de l’enseignement secondaire, n’impose pas un plan précis ou commun pour les établissements concernés. La circulaire porte beaucoup plus sur les orientations de la tutelle en vue de mettre en place un plan spécifique à chaque établissement et énumère les différents points ou données qui doivent être pris en compte avant l’élaboration du plan. La circulaire plaide pour un plan spécifique à chaque établissement touché par le débrayage des enseignants, et ce, “conformément à une méthodologie pédagogique étudiée au sein des conseils d’enseignement extraordinaires et approuvée par la famille éducative de l’établissement”.
Le document de la tutelle met l’accent sur le recensement du nombre de cours non prodigués, l’implication des enseignants et des délégués de classe dans les concertations et la nécessité d’informer les parents du plan adopté et des changements éventuels dans les emplois du temps. Les autres orientations qui constituent la hantise des lycéens sont l’accélération du rythme et le bourrage de crâne sans se soucier outre mesure de leur réceptivité. Il est recommandé, dans ce sens, de programmer des cours le samedi matin et le mardi après-midi, ainsi que la première semaine des prochaines vacances de printemps pour y programmer les compositions du 2e trimestre. C’est précisément ce que refusent les candidats qui ont investi la rue. Il faut signaler aussi que la circulaire précise que la bac blanc se déroulera au mois de mai et qu’une période de révision sera accordée aux élèves dans des établissements qui resteront ouverts au-delà de 17h. “C’est ainsi que nous pourrons éviter le recours au report des examens ou le prolongement de l’année scolaire”, conclut le document. Comme quoi l’option du changement des dates des épreuves n’est toujours pas écartée.
M. B