Le ministère de l’Intérieur aura à gérer la situation d’exception générée par les intempéries qui sévissent dans le pays. Actuellement, ce sont près de 300 établissements scolaires qui sont fermés dans de nombreuses wilayas, notamment du centre et de l’est du pays.
La date de réouverture de ces structures pédagogiques n’a pas été communiquée aux structures locales, mais tout laisse croire que les écoles resteront fermées tant que le redoux n’est pas annoncé.
«Actuellement, ce plus de 300 établissements tous paliers confondus, qui sont fermés et la date de leur réouverture dépend de l’évolution des conditions climatiques»,
affirme une source proche du ministère, qui avoue que cette situation d’exception pourrait perturber le calendrier des vacances. «Nous sommes en train de voir quelles sont les meilleures solutions pour permettre le rattrapage des cours perdus, sans toucher à la période des vacances. Le débat est lancé et nous comptons organiser une réunion avec les syndicats et les associations de parents d’élèves pour adopter la meilleure solution», affirme la même source.
Des enseignants, que nous avons contactés, sont unanimes à dire qu’ils ne sont pas prêts à consacrer leurs vacances à des séances de rattrapage. «Nous sommes prêts à faire des sacrifices mais nous refusons qu’on touche aux vacances. C’est notre période de repos et nous sommes en droit de la défendre», estiment-ils.
Pour eux, l’urgence aujourd’hui est de trouver le moyen de rouvrir les établissements fermés et de laisser le soin aux directeurs de programmer des séances de rattrapage en concertation avec les enseignants et les élèves des classes d’examen.
«Chaque établissement a ses spécificités et envisager une solution décidée par le ministère pourrait être accueillie avec des grincements de dents. Les syndicats doivent être intransigeants, il n’est pas question de toucher aux vacances», affirment nos interlocuteurs.
Des chefs d’établissement que nous avons approchés préconisent la même solution. Pour eux, il est nécessaire de leur laisser l’initiative d’organiser un planning des séances de rattrapage. «Je préfère établir un programme avec mon staff enseignant plutôt que de gérer leurs humeurs et éventuellement leur refus d’assurer les cours. Il faut nous laisser
débattre de cette situation au lieu de nous imposer des solutions venues d’en haut», note le directeur d’un établissement du centre du pays, qui ne manquera pas de rappeler qu’il est inconcevable de toucher aux vacances. «Cette solution devrait constituer l’ultime issue, nous avons encore d’autre solutions qui pourraient être envisagées dès l’amélioration des conditions climatiques», fera-t-il remarquer.
F. B