Le gouvernement algérien renforce son engagement dans la rationalisation des dépenses publiques en mettant en place des mesures strictes concernant l’usage des véhicules administratifs. Cette orientation vise à lutter contre le gaspillage budgétaire, réduire les charges inutiles et instaurer une gouvernance plus rigoureuse.
Désormais, aucun véhicule de service ne pourra être acquis sans autorisation préalable du Premier ministre. Les ministères et organismes publics devront impérativement justifier leur besoin réel de véhicules lors des débats budgétaires. La priorité sera donnée à l’optimisation de la flotte existante, notamment par le basculement vers le GPL (gaz de pétrole liquéfié), dans le but de réduire les coûts de carburant et l’empreinte environnementale.
Cette orientation est clairement exprimée dans le document-cadre de préparation du projet de loi de finances 2026. Il y est précisé que le recours excessif aux véhicules de service constitue une source avérée de gaspillage, et rappelle la circulaire n°3418 du 8 juillet 2020 du Premier ministre qui appelait déjà à la rationalisation de ces dépenses.
Des économies élargies à d’autres postes budgétaires
Le projet ne se limite pas à la gestion du parc automobile. Il s’étend à d’autres postes de dépenses des services publics, notamment la consommation énergétique. L’État appelle les administrations à adopter les énergies renouvelables, particulièrement le solaire dans les régions du sud, et à installer des systèmes d’éclairage LED à basse consommation.

Les dépenses liées aux vêtements professionnels, à la restauration, à la maintenance et aux séminaires sont également visées. Il est demandé de se limiter strictement aux besoins définis par la réglementation en vigueur, et d’utiliser la visioconférence pour les réunions et formations dans la mesure du possible. Les allocations de 2025 seront conservées pour l’entretien des infrastructures et équipements devant être livrés en 2026.
Seules certaines dépenses sont considérées comme non compressibles, notamment les salaires, indemnités, transferts sociaux vers les familles, projets d’investissement prioritaires et les frais de fonctionnement essentiels à la continuité du service public.
Enfin, les propositions de mesures législatives pour la loi de finances 2026 doivent être transmises à la Direction générale du budget et des impôts avant le 15 juin, afin d’être étudiées par les commissions concernées