Le bureau national du syndicat de ces praticiens «a pris acte de la détermination ferme des deux tutelles à régler ces problèmes dans des délais très proches (15 jours)», précise un communiqué du SNECHU.
Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires a déci- dé de «geler» le mouvement de protestation annoncé pour hier. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion marquée par des débats «houleux et positifs», entre les deux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur et le bureau du syndicat, a fait savoir un communiqué du SNECHU, signé par son secrétaire général, le Professeur Réda Djidjik.
Après cette réunion qu’il a tenue avec les deux ministres, le bureau national dudit syndicat «s’est réuni en session extraordinaire vers 21H. Il a pris acte de la détermination ferme des deux tutelles à régler ces problèmes dans des délais très proches (15 jours)», précise le même communiqué.
En effet, le gel de la grève a été constaté de visu. Tous les services du CHU Mustapha-Pacha ont fonctionné comme de coutume. Pas un signe de grève. «C’est décidé. On sera de service», nous apprend un jeune ophtalmologue. Tout y est. Rendez-vous, soins quotidiens, examens radiologi-ques… Les médecins n’ont pas abandonné leurs patients.
Aussi, le communiqué relève une série d’engagements de la tutelle. Ainsi est-il question, entre autres, de la «prime d’amélioration de prestations de soins qui a été acquise à hauteur de 20% avec un effet rétroactif à partir de 2008», de « l’attribution d’un code d’accès individuel aux revues électroniques à tous les enseignants hospitalo-universitaires.» D’une importance capitale, le problème de la pénurie de médicaments figure dans cette liste. «De nouveaux mécanismes seront mis en place afin de régler définitivement le problème des pénuries cycliques de médicaments et des consommables», relève le même communiqué. Ce problème avait suscité les interventions d’éminents professeurs qui ont tiré la sonnette d’alarme. Le Pr Mansour Brouri, chef de service médecine interne de l’hôpital Birtraria, a regretté, en raison du manque de médicaments, «la mort bête et gratuite» de certains malades. Il avait lancé un appel solennel à ses con-frères pour «saisir le département de la Justice et juger les responsables de cette rupture.» De son côté, le Professeur Touchen, spécialiste en médecine interne à l’hôpital de Kouba, demandait à ses pairs de faire de l’Agence nationale du médicament «une revendication à terme.» L’urgence, a-t-il soutenu, est d’exiger que cesse la pénurie de médicaments. Rappelons qu’il y a quelques jours, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires avait tenu une as- semblée générale, puis son conseil national lors duquel le Pr Djidjli a promis d’«ouvrir un dossier pour revoir la rémunération» de cette catégorie. Aussi, les hospitalo-universitaires chercheurs avaient envisagé d’opter pour une autre solution : «impliquer les étudiants dans la grève».
Fouad IRNATENE