Le syndicat compte renouveler sa démonstration de force le 19 juin prochain. Il réclame une intervention urgente du Premier ministre en vue “de garantir une rentrée scolaire stable”.
L’appel lancé par l’Unpef pour des rassemblements régionaux devant les Directions de l’éducation nationale à travers toutes les wilayas du pays a eu un écho favorable. Selon le syndicat, les différentes directions ont été assiégées par de nombreux enseignants “pour exprimer leur crainte face à la lenteur enregistrée dans l’application des engagements pris par la Fonction publique”. Cette première action, qui se veut “être un message clair et un avertissement” aux différentes parties concernées par les revendications du
syndicat, sera suivie par une autre démonstration de force le 19 juin prochain.Un appel est lancé pour un rassemblement national, jeudi, devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale au Ruisseau, et ce, conformément aux résolutions du dernier conseil national d’Aïn Témouchent.
Au niveau de la capitale, les rassemblements se sont déroulés devant les différentes Directions de l’éducation d’Alger. Des centaines d’enseignants relevant des établissements de la Direction d’Alger-Est ont pris d’assaut le siège bien avant l’heure prévue pour le début du sit-in à savoir 10h30. Des groupes d’enseignantes notamment se formaient au fil des heures sous l’œil vigilant des policiers dépêchés sur les lieux.
Selon le responsable du bureau de l’Unpef de la région Est d’Alger, “nombreux sont les enseignants qui n’ont pas pu être au rendez-vous car comme par hasard les compositions des classes du cycle primaire débutent aujourd’hui, tout comme les conseils de classes du cycle moyen”. Touri Nabil reviendra sur les motifs de cette énième action de protestation : “Tout ce que nous demandons c’est la concrétisation et l’application du PV signé le 17 février 2013 avec la Fonction publique et celui signé avec la tutelle le 11 février 2014.” La principale revendication a trait à l’intégration des enseignants en formation et ceux ayant accompli leur formation après le 3 juin 2012 dans les nouveaux grades.
“Je suis licenciée et j’ai plus de 20 ans d’expérience et je suis obligée de former les nouveaux enseignants qui sont mieux classés que moi”, fulmine une enseignante. Une autre, qui est toujours en formation, révélera que “c’est le directeur de l’établissement qui, arguant de notre âge quelque peu avancé, nous avait dit que nous n’étions pas concernés par la formation”. Ne sachant quoi faire, ces enseignants se sont tournés vers le Premier ministre. Une lettre d’interpellation a été déposée par l’Unpef au niveau des différentes Directions de l’éducation.
“Notre attente s’est prolongée sans qu’une suite ne soit donnée aux dossiers en suspens, ce qui a provoqué le bouillonnement de la base”, rapporte le syndicat. Et de demander au Premier ministre “d’intervenir en urgence pour garantir une rentrée scolaire stable et sereine”.
M B