Le comité national des travailleurs du préemploi compte organiser un mouvement de protestation à Alger le 29 septembre. Le lieu de cette action n’est pas encore annoncé vu que le syndicat a préféré éviter toutes les confrontations ainsi que la répression des services de sécurité.
En effet, selon un syndicaliste, toutes les lettres adressées aux pouvoirs publics depuis 2011 sont tombées à l’eau. «Nous voulons comprendre les raisons de ce silence qui continue de pénaliser les travailleurs du préemploi», déclare- t-il. En outre, les maints mouvements de protestation organisés à l’échelle nationale ne sont pas arrivés à l’ouverture d’un véritable dialogue. Dans un point de presse animé mercredi dernier, le président du comité national des travailleurs du préemploi a indiqué que les travailleurs vivent dans des conditions indécentes et «malgré les maintes visites du Premier ministre dans les différentes wilayas, les jeunes sont marginalisés», explique-t-il. Par ailleurs, le syndicat des travailleurs du préemploi lutte aujourd’hui pour une régularisation réelle à travers des décisions de «titularisation».
Dans le même contexte, les syndicalistes proposent l’annulation de toutes les procédures de nouveaux recrutements jusqu’à épuisement de toutes les listes des employés en situation précaire.
A ce propos, le président du comité des travailleurs du préemploi a indiqué que lors du concours de recrutement des enseignants et autres employés de l’Education, l’expérience dans le préemploi n’a pas été prise en compte. «Nous voulons mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités, nous sommes conscients que nous payons actuellement les frais de recrutements politiques».
«Nous occupons des postes depuis fort longtemps, nous demandons l’application des lois de la République», réclame un syndicaliste.
Les travailleurs dénoncent également la précarité des travailleurs du préemploi «Les employés dans le cadre de la formule du filet social, existant massivement dans l’administration des communes et de l’éducation, touchent des salaires indécents. Les plus chanceux sont ceux des contrats du pré-emploi qui touchent jusqu’à 18 000 DA. Les années de travail ne sont pas comptabilisées pour la retraite», expliquent les conférenciers, qui dénoncent le retard dans le versement des salaires, les restrictions des libertés syndicales par «les menaces et les suspensions arbitraires».
Mustapha Chaouchi