La mort, mercredi dernier, de Mohand Bouza, 49 ans, tué «accidentellement» par les forces de l’ordre lors d’un ratissage dans les bois surplombant le chef-lieu d’Ighil Ali (93 km au sud de Béjaïa), alors qu’il «chassait» des grives au filet, suscite encore des interrogations et des demandes d’explication de sa famille et de son entourage aux autorités militaires et civiles.
Dans une déclaration-appel, placardée dans la haute vallée de la Soummam, les proches du défunt reprochent à l’armée le fait qu’«aucune autorité militaire ou civile n’a daigné se manifester devant la famille pour s’excuser, présenter ses condoléances, fournir des explications (…) ou une quelconque aide ou assistance», écrit «le comité citoyen de soutien à la victime».
Le comité exige, entre autres dans sa déclaration, «une enquête devant faire la lumière sur cet incident, un procès pour juger le ou les responsables de cet acte (…)». A cet effet, et pour appeler les parties concernées à satisfaire ces revendications, le comité appelle à un rassemblement, aujourd’hui à 10h, devant l’APC d’Ighil Ali et à une marche pacifique, ponctuée d’une grève générale de deux heures.
A. Y