Ils appartiennent à différentes organisations
Rejetant le 4e mandat et le régime politique, l’association Front du refus refuse le silence et le fait accompli.
Entamant son deuxième rassemblement après celui de samedi dernier, le Front du refus (FR) qui vient de faire son petit bonhomme de chemin dans les coulisses obscures, a organisé hier, un mini rassemblement au jardin de la Grande-Poste à Alger.
Réunissant quelques personnes qui appartiennent à différentes organisations, à commencer par SOS Disparus, le Mouvement des chômeurs et autres associations fantômes inconnues dans le mouvement associatif, le Front du refus «refuse le 4e mandat et la reconduction du système politique» qui est à l’origine du malheur algérien depuis l’avènement de l’armée des frontières en 1962 jusqu’à la décennie noire, dira un des membres fondateurs de cette organisation FR. Interrogé sur la création de cette mouvance dite «pacifique», mais qui a montré tout de même des éléments quelque peu violents à notre égard et ce, juste pour avoir poussé le bouchon un peu plus loin afin de s’informer et d’informer les lecteurs de ce mouvement qui vient phagocyter le mouvement Barakat, à coup sûr, certains membres de cette organisation ont pris très mal notre curiosité purement journalistique afin de faire toute la lumière sur le mouvement FR qui est en fait en phase de structuration. Brandissant des pancartes et slogans qui rejettent le 4e mandat, tels que «les martyrs ont libéré le pays, et les corrompus ont vendu le pétrole du Sud», «le régime tombe, on ne lâchera pas le pouvoir» et autres «Barakat le pouvoir des généraux et des corrompus», le mouvement a été encerclé par un cordon de sécurité qui a fait preuve de calme et de prudence pour éviter le débordement.
Munis d’un haut-parleur, des membres de ce groupe lançaient des appels hostiles au 4e mandat et contre la répression des pouvoirs.
La couverture médiatique de ce rassemblement est moins importante par rapport à d’au-tres rassemblements qu’a connus la capitale, à commencer par le mouvement Barakat qui a drainé foule en termes de médiatisation, mais aussi la présence des éléments de la Sureté nationale.
Ne présentant aucune solution alternative, sauf le lancement des slogans à l’encontre de la tenue du 4e mandat, les manifestants ont occupé les lieux une heure durant, avant de se disperser dans le calme. Pour répondre aux nombreuses interrogations sur la présence ou pas du mouvement Barakat, nous avons contacté un des membres du mouvement qui a précisé: «Non, le mouvement Barakat n’est pas concerné, ni de près ni de loin par ce groupe» avant d’ajouter que «au départ, il y a eu rapprochement entre les deux mouvements, mais dès que nous avons découvert et compris qu’il s’agissait d’un clan islamiste dirigé par un des membres de l’ex-parti dissous, à savoir Ali Benhadj qui aspire à refaire sa virginité politique, nous nous sommes retirés et démarqués du groupe FR», a-t-il révélé, avant de souligner que le mouvement Barakat organisera un rassemblement samedi prochain à Alger.
Le dessein des récupérations politiques et partisanes par le mouvement islamiste, notamment les rescapés du parti dissous, trempe dans la logique des déchus politiques.
Le mouvement FR semble prêcher dans les eaux troubles.
