Les travailleurs de l’agence presse service (APS), agence officielle, ne décollèrent pas. Ils haussent le ton en demandant cette fois ci la tête du ministre de la Communication, Nacer Mehal.
Ce mercredi 6 avril, une centaine de travailleurs de cette agence ont décidé, pour la seconde fois en 15 jours, d’investir la rue en recourant à un sit-in devant le siège de leur direction pour réclamer l’application des augmentations salariales décidées lors de la dernière tripartite en 2008.
Les employés de l’administration, des services techniques et les journalistes, ayant pris part à ce piquet de grève, dénoncent « la non-application des augmentations de salaires décidées par la Tripartite » et dont auraient bénéficié, selon eux, « toutes les entreprises publiques de presse, à l’exception de l’APS »
Aussi réclament-ils « une révision de la nomenclature des postes de travail et la restauration de certaines primes, en particulier la prime de rendement individuel, supprimée il y a plus de deux ans ».
Les protestataires exigent en clair un reclassement des travailleurs de l’APS.
Si lors de leur action, observée le 13 mars dernier, les protestataires s’étaient montrés très critiques vis-à-vis de leur DAG, cette fois ils s’en sont pris au ministre de la Communication auquel ils demandent carrément le départ.
Parachuté au gouvernement en mai 2010, l’actuel ministre de la Communication qui a été à la tête de la direction de l’APS durant une dizaine d’années a été accusé d’être derrière « la situation d’injustice » que subissent une grande partie des employés de l’APS.
Une délégation composée de quatre membres avait été reçue dernièrement par le ministre Nacer Mehal. Ce dernier avait promis de prendre en charge les revendications des protestataires dans les plus brefs délais.
Mais, presque un mois après leur dernière action les grévistes n’ont rien vu venir. «Nous attendons des mesures concrètes, mais pas de promesses», dénoncent les protestataires.
La section syndicale considère par ailleurs que les revendications exprimées par ces travailleurs, dans une plateforme, « ne sont pas nouvelles » et ont déjà fait l’objet d’un accord avec le directeur général de l’agence lors d’une réunion avec le syndicat, il y a un mois.
Une assemblée générale est prévue pour le 17 avril prochain, et durant laquelle le directeur général prévoit d’annoncer, au profit des travailleurs, certaines mesures déjà discutées avec leurs représentants.
En attendant, les travailleurs de l’APS semblent décidés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs doléances.