Des dizaines d’ex-rappelés du service national ont observé, hier, au centre-ville de Boumerdès, un rassemblement pour dénoncer les promesses non tenues des responsables concernant la prise en charge de leur plateforme de revendications.
Par la même occasion, les manifestants qui se sont révoltés à maintes reprises par le passé ont dénoncé les lenteurs des responsables concernés dans la prise en charge des doléances de ces anciens militaires rappelés durant les durs moments qu’à connus le pays dans les années 90. La quasi-totalité d’entre eux ont été rappelés durant la période allant de 1994 à 1999 et ont servi dans des régions touchées par le terrorisme. Aujourd’hui, ces ex-rappelés montent au créneau pour réclamer leurs droits. Hier, les protestataires ont décidé d’organiser dans un mois, c’est-à-dire après le mois du Ramadhan, une marche vers Alger.
Le lieu d’où s’ébranlera la marche et son point d’arrivée ne sont toujours pas fixés, mais on parle d’ores et déjà d’organiser une marche soit vers la présidence de la République soit vers le ministère de la Défense nationale (MDN). Pour l’entame de la marche, les délégués se sont mis d’accord pour que ceux du centre du pays entreprennent leur marche à partir de Rouiba et ceux de l’ouest à partir de Boufarik. Hier, une délégation des anciens rappelés de l’ANP a été reçue par le chef de cabinet de la wilaya de Boumerdès. Ce dernier leur a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit et la prise en charge de leurs revendications point par point.
Un délégué nous a précisé que le chef de cabinet leur a promis de répondre favorablement à la revendication inhérente au logement et que près de 72 dossiers de demandes de logements sont déposés au niveau des services concernés. Par ailleurs, il est à noter que les ex-rappelés de l’ANP réclament leur intégration dans le cadre de la loi portant réconciliation nationale et une reconnaissance des autorités du pays de leurs sacrifices, l’accès au logement, au marché du travail et l’embauche de ceux qui ont des dossiers auprès des entreprises ainsi qu’une prime d’indemnisation. Vers 12h30, les protestataires se sont dispersés dans le calme et aucun débordement n’est à déplorer.
M. A. A