Une centaine de travailleurs du pré-emploi et du filet social ont tenu dimanche un sit-in de protestation devant le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN) à Alger pour rappeler leur revendication à des postes d’emploi permanents, a constaté l’APS.
A l’appel du Comité national des contractuels et du filet social, ces travailleurs venus de plusieurs wilayas du pays se sont rassemblés devant le siège de l’APN, brandissant des pancartes où l’on pouvait lire : « une seule revendication, la confirmation (dans les postes d’emploi) ».
« Cela fait deux ans que nous revendiquons des postes d’emploi permanents. Nous réitérons aujourd’hui (cette revendication) et nous continueront de le faire jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite », a indiqué un des travailleurs debout sur les parapets du front de mer avec dans la main un écriteau où il est écrit « La confirmation ou le suicide ».
A la suite de ce sit-in, une délégation conduite par le président du Comité national des contractuels et du filet social, Mohamed Boulsina, devrait rencontrer des responsables au ministère du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale afin de discuter du problème, selon des protestataires.
M. Boulsina était encore injoignable au téléphone aux environ de 16h. « Le dossier du pré-emploi constitue un point noir du marché de l’emploi en Algérie », avait souligné ce Comité dans un communiqué de presse diffusé le 21 décembre dernier où il avait appelé au sit-in de ce dimanche.
Il s’est élevé contre « les fausses promesses du gouvernement et du ministère du Travail concernant la régularisation des contractuels du pré-emploi et la non prise en charge de cette catégorie de travailleurs ».
Estimant à près d’un million le nombre des contractuels du pré-emploi et du filet social, le Comité avait dénoncé la situation « catastrophique » de ces travailleurs en raison de « leur exploitation pour une médiocre pension. Il faut mettre un terme à tout cela. »
Ainsi, près d’un million de travailleurs revendiquent depuis 2011 des postes de travail permanents au moment où la fonction publique compte près de 140.000 postes non pourvus malgré les dotations budgétaires mobilisées par les pouvoirs publics.
Jeudi dernier devant le parlement, le ministre des finances, Karim Djoudi, avait indiqué que la fonction publique compte « deux millions de postes budgétaires, dont 140.000 postes vacants », rappelle-t-on.