Rassemblement de l’Intersyndicale de la santé, Le ras-le-bol des médecins

Rassemblement de l’Intersyndicale de la santé, Le ras-le-bol des médecins

Le rassemblement de l’Intersyndicale des professionnels de la santé (ISPS) prévu devant le ministère, a été observé hier pour la quatrième semaine consécutive.

Avec cette action, les trois syndicats ont démontré encore une fois leur détermination et leur rapport de force d’aller jusqu’au bout, malgré le retrait du Syndicat des paramédicaux. Des représentants de l’Intersyndicale des autres wilayas, étaient au rendez-vous de ce rassemblement, comme chaque mercredi pour dénoncer l’abandon de la tutelle, par rapport à leurs doléances. Cette action de protestation intervient au troisième jour de la nouvelle grève cyclique décidée par l’Intersyndicale des professionnels de la santé publique (ISPS) pour demander notamment l’amendement des statuts des différents corps et dénoncer leurs conditions de travail.



Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) Lyès Merabet, a affirmé que le seul responsable de cette paralysie dans le secteur de la santé, «est bien monsieur Ziari». «Après huit mois d’attente, rien n’est encore fait pour le moment. Depuis les années 1990, la tutelle ne fait que casser le secteur de la santé publique, pour favoriser le secteur privé.

Beaucoup d’argent dans le secteur de la santé, a été gaspillé dans le vide», dénonce-t-il. Et d’ajouter : «Jusqu’à présent, les portes du dialogue sont fermées par les responsables du ministère. Aucun syndicat n’a été appelé à une réunion de conciliation par la tutelle», a-t-il assuré. Selon le porte-parole de l’intersyndicale des professionnels de la santé publique (ISPS), Keddad Khaled, a affirmé qu’ il y a des promesses des parlementaires de l’Alliance verte, qui vont prendre en charge nos doléances au niveau de l’APN prochainement. «C’est une très bonne initiative de leur part», a-t-il garanti.

A propos, des associations des malades qui ont déposé plainte contre les syndicats, le porte-parole de l’intersyndicale a assuré que cela est tout à fait de leur droit absolu de déposer plainte, s’ils ont des preuves bien sûr. «Nous les syndicalistes, on ne défend pas ceux qui ont abandonné leur poste de travail, alors qu’ils sont censés assurer le service minimum, même si ces gens ont des preuves concrètes», a -t-il précisé.

Pour sa part, Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP), a précisé que cette démarche de protestation n’est pas la dernière, car la tutelle n’a pas répondu à nos préoccupations d’une manière officielle «malgré toutes les pressions, les doutes et les médisances de certains.

Certes, il est toujours pénible de constater que malgré tous nos efforts de communication, communiqués et autres points de presse, le sens de cette protestation se réduit encore dans l’opinion à des demandes d’augmentations salariales», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Le système public de la santé est malade depuis très longtemps, d’ailleurs la plupart de nos hauts responsables se soignent ailleurs.

C’est une preuve suffisante que ce département est en train de se dégrader de plus en plus, pas seulement pendant la grève», a-t-il ajouté. A propos de certains partis politiques qui ont accusé leur mouvement, le même syndicaliste a assuré que ce sont des gens qui s’occupent de tous les autres problèmes, hormis les préoccupations des citoyens.

Par ailleurs,le porte-parole du Syndicat national du personnel de l’enseignement du paramédical (SNPEPM), El Hachimi Mechri, a indiqué avant-hier que les représentants de son syndicat s’étaient réunis, la semaine dernière, avec des responsables du ministère de la Santé pour discuter des revendications soulevées par les enseignants en paramédical. Le ministère a décidé, au terme de cette réunion, de prendre en charge les principales revendications de ce corps médical.

Par Ahcene Hadjam