Un rassemblement de soutien au journaliste palestinien Mohamed Al-Qiq, détenu par Israël, s’est tenu samedi après-midi à Paris pour demander la libération du journaliste et de tous les prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.
Organisé par la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO û EuroPalestine), une association qui milite pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien, le rassemblement a attiré une foule nombreuse à la place de la République venue témoigner de son soutien au peuple palestinien, sous occupation israélienne.
« Il aura fallu une grève de la faim de 94 jours, qui a mis sa vie en péril et laissera des séquelles sur sa santé, que Mohamed Al-Qiq (33 ans), journaliste et père de deux enfants, fasse reconnaître qu’il est emprisonné de manière totalement arbitraire par l’occupant israélien », ont souligné les militants dans une déclaration écrite remise aux personnes venues assister à cette manifestation.
Mohamed Al-Qiq, rappelle-t-on, a décidé vendredi de mettre fin à sa grève de faim qu’il avait entamé depuis trois mois pour dénoncer sa détention administrative, un régime extrajudiciaire qui permet à Israël de détenir des suspects sans procès ni inculpation pour six mois renouvelables indéfiniment.
Un accord a été trouvé pour que son placement en détention administrative prenne fin le 21 mai et qu’il ne soit pas renouvelé, a indiqué le Club des prisonniers palestinien.
La CAPJPO EuroPalestine, fondée par une ancienne journaliste à l’AFP, fondatrice de l’Agence de Presse Médicale Internationale, Olivia Zémor, en début 2002, au moment de la seconde Intifadha palestinienne, a rappelé durant le rassemblement que 6800 hommes, femmes et enfants palestiniens sont emprisonnés dans les geôles de la puissance occupante, dont 600 en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation, procès, ni accès à leur dossier par leurs avocats ».
« Parmi eux, des centaines d’enfants, à partir de 12 ans, sont embarqués de nuit à leur domicile, menacés par des chiens d’attaque, torturés durant les interrogatoires, condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 15 ans, pour des jets de pierres sur des routes de Palestine occupée », ont tenu les organisateurs à informer l’opinion publique.
Pour eux, le gouvernement français, « en continuant à collaborer avec ces tortionnaires malgré leurs violations des droits de l’homme et du droit international, se rend complice de ces crimes contre l’humanité ».
L’association a demandé, en guise de soutien au peuple palestinien face aux « atrocités quotidiennes » qu’il subit, le boycott de l’occupant israélien car, dit-elle, « l’occupation doit avoir un prix ».
« Cela a été productif en Afrique du Sud. Cela le sera en Palestine », ont affirmé les organisateurs.
A l’occasion du rassemblement, les militants de CAPJPO EuroPalestine ont annoncé l’organisation le 12 mars d’une journée « Portes ouvertes sur la Palestine » durant laquelle des films seront projetés, une exposition et débat organisés.