Rapt des diplomates algériens du consulat de gao (mali) ,Une fraction d’Al-Qaïda le revendique

Rapt des diplomates algériens du consulat de gao (mali) ,Une fraction d’Al-Qaïda le revendique

Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a annoncé, hier dans un court message, sa responsabilité dans le rapt jeudi dernier des diplomates algériens du consulat de Gao, ajoutant qu’il formulera après ses revendications sans fixer de date.

Quatre jours après l’enlèvement du consul d’Algérie à Gao et de six autres diplomates algériens, la revendication du rapt est tombée, hier, par le biais du porte-parole d’un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, portant l’appellation de Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Dans un message écrit transmis à l’agence de presse AFP, ce groupe terroriste “déclare officiellement sa responsabilité dans l’enlèvement du consul algérien et six (membres) de son équipe à Gao”. Pour rappel, les sept diplomates algériens avaient été enlevés jeudi à Gao, ville du nord-est du Mali occupée récemment, comme toute la région du Nord-Est et du Nord-Ouest par la rébellion touareg et des groupes islamistes. C’est une personne se présentant comme porte-parole du Mujao sous le nom de Adnan Abu Walid Sahraoui, qui a confirmé par téléphone à l’AFP cette revendication en déclarant que “c’est nous qui avons organisé l’enlèvement. Ils sont avec nous. Nous allons après formuler nos revendications”. Pour rappel, le Mujao avait revendiqué en décembre 2011 le rapt à la fin du mois d’octobre dans l’ouest de l’Algérie de trois coopérants européens, deux Espagnols et une Italienne.



Interrogé si le Mujao détenait toujours ces otages, celui qui s’est présenté comme le porte-parole de ce groupe terroriste à répondu : “Oui et nous sommes en négociations avec les gouvernements espagnol et italien”. Sans donner davantage de détails, il a ajouté que “nous attendons une réponse à nos revendications”. L’enlèvement avait eu lieu non loin des camps des réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf en Algérie et le Mujao réclame trente millions d’euros pour la libération de ces trois coopérants. Considéré comme une dissidence de la mouvance d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, ce groupe jihadiste avait également revendiqué un attentat contre la brigade de gendarmerie de Tamanrasset, le mois de mars dernier, qui avait fait 23 blessés, selon un bilan officiel. Il y a lieu de rappeler que les familles des otages algériens ont été rapatriées en Algérie vendredi “saines et sauves”, et le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait déclaré que “le gouvernement s’est engagé à tout mettre en œuvre pour le rapatriement de nos compatriotes”. Par ailleurs, Kamel Rezzag-Bara, le conseiller auprès de la présidence de la République, a estimé dans une déclaration à la presse en marge d’un séminaire sur la radicalisation et la lutte contre ce phénomène, organisé par le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert), que l’enlèvement des diplomates algériens à Gao était un acte terroriste lié à un certain nombre d’actions récentes, dont celle ayant visé le siège de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset et la prise d’otages à Tindouf. “Il y a des groupes terroristes extrémistes qui veulent déstabiliser la région et l’Algérie saura trouver avec ses partenaires les moyens adéquats pour faire face à cette menace”, a-t-il conclu.

M T