– Le procès de deux présumés terroristes, accusés d’avoir pris part en 2003 à l’enlèvement de quinze touristes étrangers dans le Sahara algérien et qui activaient sous les ordres d’Amari Saifi, alias El Para, a été reporté mardi à la prochaine session criminelle par le Tribunal Criminel près la Cour d’Alger. Le report du procès est motivé par l’absence de la défense de l’un des accusés, en l’occurrence Gharbia Amar.
Le procès avait été déjà ajourné le 20 novembre dernier à la date du 16 janvier puis au 10 avril, après le retrait de l’avocat de Gharbia Amar, suite au rejet de sa requête consistant à faire comparaître Amari Saifi pour être entendu en tant que témoin. La juge Djabari Mériem a décidé ainsi de désigner un avocat d’office pour défendre Gharbia Amar.
Le rapt des quinze touristes étrangers, dont dix de nationalité allemande, avait eu lieu en février 2003 dans le Sahara algérien, près des frontières avec le Mali. Gharbia Amar, 39 ans, Algérien, et Youcef Ben Mohamed, 25 ans, de nationalité malienne, avaient été arrêtés en 2004 par les forces de sécurité tchadiennes qui les avaient remis en 2010 aux autorités algériennes.
En plus de l’accusation de rapt de touristes étrangers, les deux mis en cause doivent aussi répondre de l’inculpation de « trafic et importation d’armes prohibées ». Les deux accusés, selon les avocats de la défense, ont reconnu, au cours de l’enquête préliminaire avoir participé à plusieurs actes terroristes, notamment assassinats et trafic d’armes, depuis leur adhésion au groupe terroriste qui se faisait appeler groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Selon les mêmes sources, Gharbia Amar aurait reconnu sa participation à l’accrochage qui avait eu lieu au Tchad à la fin 2003 entre le groupe d’El Para et les forces tchadiennes, au cours duquel il avait été fait prisonnier et qui s’était soldé par la mort de 30 terroristes.
L’accusé malien, Youcef Ben Mohamed, avait été, quant à lui, recruté dans le groupe terroriste sévissant au Sahara par El Para lui-même qui l’avait chargé du trafic d’armes avec le Tchad jusqu’à son arrestation par les services de sécurité tchadiens