L’Algérie occupe la 110ème place sur 144 pays avec un indice de 3,7 dans le classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale.
Pour la quatrième année consécutive, la Suisse arrive en tête du classement établi par le Rapport Global sur la Compétitivité, dont l’édition 2012-2013 est publiée hier par le World Economic Forum. Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande qui dépasse la Suède (4e).
Ces pays ainsi que ceux d’Europe du nord et d’Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l’Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les États-Unis (7e), Hong Kong (RAS) (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives. Le rapport indique que la Suisse et les pays de l’Europe du nord ont renforcé leur leadership depuis la crise de 2008.
Par ailleurs, les pays d’Europe du sud comme le Portugal (49e), l’Espagne (36e), l’Italie (42e) et en particulier la Grèce (96e) continuent de souffrir d’un manque de compétitivité en raison de leurs déséquilibres macroéconomiques, de l’accès limité au financement, de la rigidité de leurs marchés du travail et d’une faible capacité à innover.
Même s’ils améliorent leur score, les États-Unis continuent leur chute, pour la quatrième année consécutive, passant de la cinquième à la septième place. Outre les difficultés macroéconomiques croissantes, certains aspects de l’environnement institutionnel américain continuent de nourrir les inquiétudes des chefs d’entreprise, notamment le faible degré de confiance accordé aux hommes politiques et l’inefficacité du gouvernement.
En revanche, le pays reste un moteur de l’innovation mondiale et ses marchés fonctionnent efficacement. Parmi les principaux marchés émergents – les BRICS – les performances sont très contrastées. Malgré une chute de trois places dans le classement, la République populaire de Chine (29e) reste largement en tête du groupe.
Parmi les autres pays, seul le Brésil (48e) progresse tandis que l’Afrique du Sud (52e), l’Inde (59e) et la Russie (67e) perdent encore des places dans le classement. Derrière Singapour, plusieurs économies asiatiques affichent d’excellents résultats à l’instar de Hong Kong, du Japon (10e), de Taïwan (13e) et de la Corée du Sud (19e), toutes présentes dans le top 20. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Qatar (11e) prend la tête de la région tandis que l’Arabie Saoudite conserve sa place dans le top 20 (18e).
Les Émirats arabes unis (24e) améliorent leurs performances alors que le Koweït (37e) enregistre une légère baisse. Le Maroc (70e) et la Jordanie (63e) progressent légèrement. En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud (52e) et l’île Maurice (54e) figurent dans la première moitié du classement. Pourtant, la plupart des pays de la région doivent poursuivre leurs efforts à tous les niveaux pour améliorer leur compétitivité.
En Amérique latine, le Chili (33e) reste le premier de la classe et certains pays voient leur compétitivité s’améliorer comme le Panama (40e), le Brésil (48e), le Mexique (53e) et le Pérou (61e). « Les divisions persistantes en termes de compétitivité au sein des régions, notamment en Europe, sont en partie à l’origine des difficultés que nous connaissons actuellement, et cela met en péril notre prospérité. » a affirmé Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du World Economic Forum.
« Nous encourageons les gouvernements à agir avec fermeté en adoptant des mesures à long terme, afin d’améliorer la compétitivité et remettre le monde sur le chemin de la croissance durable. » Et Xavier Sala-i-Martin, professeur d’économie à la Columbia University (États-Unis) d’ajouter : « L’Indice Global de Compétitivité offre un aperçu des tendances à long terme qui définissent la compétitivité des économies mondiales.
Vu sous cet angle, nous pensons qu’il offre un aperçu utile des principaux secteurs dans lesquels les pays doivent agir s’ils souhaitent optimiser la productivité qui déterminera leur avenir économique. ».
Le Rapport Global sur la Compétitivité se fonde sur le classement établi par l’Indice Global de Compétitivité (GCI en anglais) créé par le professeur Sala-i-Martin, coauteur du Rapport de cette année, pour le World Economic Forum et introduit en 2004.
Définissant la compétitivité en tant qu’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays, le classement du GCI est basé sur plus de 100 indicateurs organisés en 12 catégories, les piliers de compétitivité, qui permettent de dresser un portrait de la compétitivité d’un pays.