Rapport Stora : Vives critiques de la part de l’ONM

Rapport Stora : Vives critiques de la part de l’ONM

Le rapport de l’historien français, Benjamin Stora, sur la mémoire entre l’Algérie et la France continue de s’attirer les foudres, notamment du côté des Algériens.  

Après plusieurs réactions fustigeant le rapport Stora, c’est au tour l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) de réagir. En effet, le secrétaire général par intérim de l’ONM Mohand Ouamar Benelhadj a vivement critiqué, hier dimanche dans une vidéo postée sur YouTube, le rapport.

D’emblée, il a estimé que document, remis le 20 janvier dernier au président français, a « occulté » les crimes coloniaux, se contentant de « célébration symbolique ». Plus loin, il estime qu’il a été « imposé » à l’historien chargé de la question mémorielle du côté français.

Justifiant cette théorie, Mohand Ouamar Benelhadj trouve inconcevable le fait que celui qui a évoqué à maintes reprises « le côté obscur de l’histoire coloniale », a tout d’un coup oublié « d’aborder dans son rapport les différents crimes coloniaux perpétrés par l’État français ».

De ce fait, l’intervenant estime que l’historien français « a évité d’évoquer la genèse du problème mémoriel entre les deux pays qui remonte à 1830 ». Il ajoute que Stora avait réduit tous les crimes coloniaux et les meurtres « dans l’assassinat de Ali Boumendjel en appelant à une célébration commune de cet événement pour clore le dossier mémoire ».

Toute possibilité d’excuses écartée

S’agissant de la question des excuses, revendiquée par l’Algérie, le SG de l’ONM soutient que « le fait d’écarter toute possibilité d’excuses de la part de la France officielle pour ses crimes coloniaux est de nature à torpiller les tentatives de réconciliation avec la mémoire ».

D’ailleurs, ajoute-t-il dans ce même contexte, « les Algériens n’attendent pas de l’État français une indemnisation financière pour les millions de vies, mais l’appellent à reconnaître ses crimes contre l’humanité ».

Sur ce même point jugé important par l’Algérie, Mohand Ouamar Benelhadj dira encore que « dans la lignée des discours présidentiels français précédents, ce geste symbolique peut être accompli par un nouveau discours ».