Une rencontre regroupera mercredi des représentants du ministère de l’Intérieur, de la Justice et d’autres institutions. La réaction officielle de l’état algérien sera connue à l’issue de cette réunion.
Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux a fait savoir hier en marge de la séance plénière consacrée à l’adoption des deux projets d’amendement du code pénal et de la loi sur la lutte contre la corruption qu’une réunion ce tiendra ce mercredi au siège du ministère des Affaires étrangères à l’effet d’étudier le rapport d’Etat américain publié lundi dernier, relatif à la traite des êtres humains et le travail forcé en Algérie. «Cette rencontre, dira-t-il, regroupera des représentants du ministère de l’Intérieur, de la Justice et d’autres institutions. La réaction officielle de l’Etat algérien sera donc connue à l’issue de cette réunion». Maître Farouk Ksentini a réagi, quant à lui, à ces accusations portées à l’encontre de l’Algérie par le département d’Etat américain, les qualifiant «d’infondées et d’injustifiées». Il a démenti catégoriquement cet état de fait, en affirmant «qu’il s’agit là d’une attaque orientée contre l’Algérie» dans un but «malsain», visant à «porter atteinte à la réputation de notre pays».
Affirmant que l’Algérie a fait d’énormes progrès en termes de protection des droits de l’homme, Maître Farouk Ksentini a estimé qu’il faut répondre par une réplique «brutale et cinglante» à ces accusations tellement «grotesques et farfelues» de la part d’un Etat qui n’a pas l’habitude de «ménager les Arabes et plus particulièrement l’Algérie». «Cela prouve que les accusateurs n’ont jamais mis les pieds en Algérie», ironise-t-il. Pour rappel, le rapport dénonce le manque d’efficacité et d’engagement de la part de l’Algérie en matière de lutte contre la traite des êtres humains et le travail forcé. Plus grave encore, Washington accuse le gouvernement algérien d’avoir échoué à protéger les victimes de ce trafic et de ne pas avoir adopté les mesures adéquates visant à endiguer le problème.