Rapport du département d’état sur la transparence budgétaire en 2017: L’Algérie gagne des points

Rapport du département d’état sur la transparence budgétaire en 2017:  L’Algérie gagne des points

Dans son rapport pour l’année 2017, publié mardi à Washington, il est relevé que notre pays a réalisé des «progrès significatifs».

L’Algérie a évolué positivement en matière de transparence budgétaire. Ce constat des plus satisfaisants a été établi par le département d’Etat. Dans son rapport pour l’année 2017, publié mardi à Washington, il est relevé que notre pays a réalisé des «progrès significatifs», sur ce plan-là. Il y est également souligné que «les documents et les données budgétaires du gouvernement ‘sont fiables »et «accessibles au public». Ce département, dont Rex Tillerson est responsable, précise encore que les données contenues dans le budget de l’Etat «sont fiables et le gouvernement a publié de façon périodique les rapports d’exécution des budgets».

La Cour des comptes, l’institution supérieure de contrôle a posteriori des finances de l’Etat, a contrôlé l’exécution du budget, publiant ses rapports d’appréciation sur son site Web dans un délai raisonnable, note le rapport. Par ailleurs, concernant les efforts déployés par le gouvernement pour réduire le nombre de comptes d’affectation spéciale du Trésor (CAS), le rapport constate que ces fonds ne sont pas inclus dans le budget de l’Etat, mais font l’objet d’un audit dont les résultats sont rendus publics.

L’assainissement des CAS opéré par le gouvernement dans le cadre du retour au principe budgétaire des finances publiques s’est traduit, rappelle-t-on, par la fermeture de plusieurs comptes et le regroupement de ceux ayant la même vocation budgétaire. Pour ce qui est des critères et des procédures d’octroi de contrats ou de licences d’exploitation de ressources naturelles en Algérie, ils sont codifiés par des lois et sont conformes dans la pratique aux dispositions juridiques du pays, révèle encore le département. Le rapport sur la transparence budgétaire dans le monde est produit chaque année par le département d’Etat en consultation avec les autres organismes fédéraux compétents pour identifier les gouvernements susceptibles d’être bénéficiaires de l’aide financière extérieure des Etats-Unis.

Il contribue à garantir que l’argent des contribuables américains est utilisé à bon escient. Ainsi, il est ressorti de l’examen de l’année 2017 que 73 des 141 gouvernements bénéficiaires éventuels de cette aide extérieure satisfaisaient aux exigences minimales de transparence budgétaire. Dans son appréciation, le département d’Etat a fait savoir que parmi les 68 gouvernements n’ayant pas satisfait à ces normes, 11 ont réalisé des progrès significatifs aux fins de satisfaire à ces exigences. Outre l’Algérie, cette catégorie comprend l’Ukraine, la Hongrie, Haïti, l’Irak, le Soudan du Sud, le Mali, la Mauritanie, Djibouti, la Guinée et le Cambodge. Toujours selon ce rapport, l’Egypte, le Liban, l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes, africains et asiatiques se sont avérés ne pas répondre à ces exigences minimales de transparence budgétaire.

Le but de cette évaluation est de déterminer si les gouvernements recevant une aide extérieure des Etats-Unis divulguaient publiquement leurs documents budgétaires, en incluant les états des recettes et des dépenses par ministère, y compris les fonds alloués aux entreprises publiques. Ce rapport dressé par le département d’Etat en faveur de l’Algérie est encourageant. Surtout, faut-il le rappeler, qu’il n’y a pas de cela un peu plus de deux mois, le même département a loué dans un autre rapport de la même année, le climat d’investissement dans notre pays. Ce rapport a mis en exergue, les grandes potentialités de croissance qu’offre l’Algérie aux investisseurs étrangers.

«L’Algérie est un marché lucratif avec un potentiel important pour de nombreuses entreprises américaines», a souligné le rapport, relevant que l’investissement est très porteur dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, le tourisme, les technologies de l’information et de la communication, la construction automobile, l’énergie et la santé. «Plusieurs secteurs offrent potentiellement des opportunités considérables de croissance à long terme pour les entreprises américaines», note encore le rapport qui cite des représentants du secteur privé américain opérant en Algérie. Le document constate en outre que de nombreuses entreprises américaines parviennent à réaliser des bénéfices à deux chiffres.

Le rapport a également mis en avant la stabilité de l’Algérie comme facteur d’attractivité pour l’investissement direct étranger (IDE). Il a également évoqué le programme de diversification de l’économie mis en place par le gouvernement pour doper la croissance économique. Il est donc utile de souligner qu’il n’est pas chose courante que le département d’Etat fasse deux rapports positifs sur un pays, en un laps de temps aussi court.