L’Algérie n’a pas opéré de réformes pour faciliter les affaires. L’évaluation de la Banque mondiale de la réglementation des affaires et son application effective en Algérie montre que notre pays n’a pas fait de progrès concernant l’environnement des affaires, de juin 2009 à mai 2010.
Le rapport Doing Business 2011, élaboré par l’institution du groupe Banque mondiale, l’International Finance Corporation (IFC), note, en effet, que l’Algérie est la moins classée dans la sous-région du Maghreb, en matière de réformes en faveur de l’entreprise, en se maintenant dans le classement général à la 136ème place.
Le commerce extérieur n’est pas en reste dans l’évaluation de l’IFC. Concernant la facilitation du commerce transfrontalier l’Algérie a reculé de 2 places par rapport à la dernière évaluation, en occupant la 124ème classement général. Les pays de la rive sud de la Méditerranée ayant accompli des réformes sur l’environnement des affaires sont la Syrie (3 réformes), l’Egypte (2), la Tunisie (2), Israël, le Liban et le Maroc (1).
« Le rapport recense 11 réformes mises en œuvre dans les pays de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, et note que la facilitation du commerce transfrontalier peut être grandement améliorée : simplification des procédures administratives au sein des douanes et améliorations des infrastructures portuaires ».
La Tunisie reste le pays du sud de la Méditerranée le mieux classé (55eme), suivi de la Turquie (65eme), l’Egypte (94eme), le Liban (113eme), le Maroc (114eme), l’Algérie (136eme) et la Syrie (144eme).
Sur le plan maghrébin, le contraste est saisissant : tandis que la Tunisie creuse l’écart en gagnant 3 places, le Maroc et l’Algérie stagnent. L’Egypte, qui appartient à la sous-région du Mashreq, continue, quant à elle, à se distinguer en poursuivant ses réformes.
« Elle gagne 5 places en réduisant les coûts de création d’une entreprise et en facilitant le commerce transfrontalier ». Par ailleurs, au niveau mondial, le rapport Doing Business 2011 a recensé un total de 216 réformes mises en œuvre ; entre juin 2009 et mai 2010, par les gouvernements de 117 économies. Il ressort qu’au niveau des pays développés, il est plus facile de réaliser des affaires.
Les économies des pays en développement, en revanche, sont considérées comme étant de plus en plus attractives. Elles sont à l’origine de » 66 % des réformes en faveur de l’entreprise en 2010″.
Il est à rappeler, par ailleurs, que sur les principaux indicateurs formant ce classement, l’Algérie a reculé.
Mais le plus cinglant reste le démarrage d’un business où l’opérateur doit passer par 14 procédures pour pouvoir mettre en œuvre son projet.
La durée de l’opération de lancement de l’affaire nécessite, pas moins de 24 jours. En outre, le coût de ce lancement est évalué à un taux de 12.9 % des intrants par capital. Le capital minimal est, quant à lui, estimé à 34 % des intrants par capital.
Yazid F.