Un fléau qui menace l’humanité
La directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, a révélé que «le tabagisme arrive en tête des menaces universelles qui pèsent sur la santé».
Le tabagisme fait des millions de victimes, chaque année, à travers le monde. C’est la mort à petites taffes. Selon l’OMS, «le tabac tuera plus de 8 millions de personnes par an d’ici à 2030, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.» Appelant à l’interdiction de toutes les formes de publicité pour réduire le nombre de consommateurs, la directrice générale de l’organisation, Margaret Chan, a révélé que «le tabagisme arrive en tête des menaces universelles qui pèsent sur la santé». Accusant les firmes internationales productrices de tabac de se livrer à un commerce macabre pour s’enrichir, la première responsable de l’OMS veut sensibiliser et impliquer d’avantage «les gouvernements qui doivent avoir comme priorité absolue de mettre un terme à la manipulation éhontée à laquelle se livre l’industrie du tabac auprès des jeunes et des femmes afin de recruter la prochaine génération d’accrocs à la nicotine», a-t-elle déclaré. Margaret Chan a souligné qu’ «en moyenne, le tabac tue la moitié des personnes qui fument». Profitant de la Journée mondiale sans tabac, célébrée chaque année le 31 mai, elle a expliqué que «des études révèlent qu’environ le tiers des jeunes ont essayé le tabac parce qu’ils ont été exposés à la publicité, à la promotion et au parrainage en faveur de ce produit». Persuadée que cette publicité est mensongère et surtout néfaste pour la santé, la directrice générale de l’OMS plaide pour l’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage qui sont, d’après elle, l’une des meilleures manières d’éviter que les jeunes gens ne commencent à fumer et de réduire la consommation de tabac. Les pays qui l’ont appliqué ont réussi à faire baisser la consommation, en la réduisant de 7% en moyenne, précise l’OMS.
A cette occasion, l’Algérie a voulu donner à cette Journée mondiale de lutte contre le tabac un cachet particulier, en lançant des campagnes de sensibilisation. Les Constantinois ne manquent pas d’imagination, en tout cas. Prenant part, jeudi, à une journée de sensibilisation et de lutte contre le tabagisme, les participants ont proposé «la création de clubs de santé, composés de jeunes, formés pour sensibiliser les élèves en milieu scolaire sur les dangers du tabac et de la toxicomanie.» Selon Mme Hassani Badaoui, cardiologue, malgré toutes les mesures qui ont été préconisées pour protéger les plus petits, notamment, le tabagisme continue de gagner du terrain. «En dépit des mises en garde des médecins, des spécialistes et des religieux quant aux effets de la cigarette sur le métabolisme, la cigarette continue à gagner du terrain. Le nombre des fumeurs augmente pour toucher presque tous les membres de la famille où se mêlent même les petits aux dépens souvent de leur volonté», a-t-elle indiqué. Un véritable travail de fond devrait être effectué pour endiguer ce phénomène, a-t-elle souligné.
La Journée mondiale sans tabac a été, elle aussi, célébrée à Oran où de nombreux médecins et psychologues se sont penchés sur la question, en avertissant contre les méfaits du tabac et ses répercussions sur la santé. Expliquant le rôle actif de la nicotine sur le cerveau, Mme Fatima Zohra Abi Ayad, médecin généraliste, a fait une communication dans ce sens, insistant sur «les dangers du tabac sur le corps et leur influence sur les organes vitaux, tels que les poumons et le coeur».
Pour les participants, particulièrement les jeunes, cette journée de sensibilisation sur le tabagisme et sur les dangers qu’il fait peser sur la santé des consommateurs a été intéressante à plus d’un titre parce qu’elle leur a permis d’en savoir un peu plus sur ce phénomène qui tue des millions de personnes à travers le monde.
