La rentrée scolaire et les problèmes constatés sur le terrain du secteur, ont été les premiers sujets traités par les élus de l’APW, réunis dans leur session ordinaire dont les travaux ont débuté, avant-hier matin et à laquelle ont pris part les élus des deux chambres parlementaires.
La commission de l’éducation et de la formation professionnelle à l’APW a relevé dans son rapport présenté devant les élus, de nombreux points noirs qui secouent le secteur et à leur tête, la surcharge constatée dans certains établissements où l’on compte jusqu’à 70 élèves par classe, à cela vient s’ajouter le déficit dans les chaises et les tables.
Selon ce même rapport et dans certains cas, les élèves étudient debout et dans des classes toujours pas dotées de chauffage, alors que nous sommes aux portes de l’hiver.
La commission de l’APW a aussi déploré les conditions dans lesquelles sont scolarisés les enfants dans certains établissements, notamment en ce qui concerne la surcharge, illustrée par le nombre variant entre 45 et 70 élèves par classe, à l’exemple de l’école primaire El Yasmine dans la commune de Bir El Djir.
Les membres de la commission ont également relevé le retard qu’accuse la livraison des travaux d’extension au niveau de l’école du quartier Ben Samir à Aïn El Türck. Ce retard impose donc une surcharge dans cet établissement où l’on compte jusqu’à 50 élèves par classe.
Quant au manque de chaises et de tables, il est surtout constaté au niveau du lycée Kacem Mouloud, ce qui n’a pas laissé aux élèves de cet établissement secondaire, un autre choix que de suivre les cours debout!
Le rapporteur de la commission a aussi relevé l’absence d’eau à l’école de Trouville El Djadida, dans la commune d’Aïn El Türck et également le retard dans la réalisation des travaux de réfection et aménagement des lycées Hirèche et El Hayat, à cela s’ajoute le non-équipement des cantines scolaires des deux établissements primaires, à savoir Nedjma 2 et les huit martyrs, école se trouvant à Bouyacour, localité relevant de la commune de Boutlélis, ce qui a privé de nombreux élèves des repas scolaires.
La commission s’est aussi interrogée à propos du sort des bus de la solidarité, livrés dans de nombreuses communes, alors que le problème relatif à l’absence de transport scolaire demeure toujours posé et que certains élèves doivent encore parcourir plusieurs kilomètres, à pied, pour rejoindre leurs classes. L’insuffisance dans la prise en charge de la santé scolaire a aussi a été évoqué dans le rapport de la commission.
Prenant la parole, le directeur de l’éducation n’a pas nié les problèmes soulevés par les élus, soulignant que la surcharge des classes ne se posait que dans un nombre réduit d’établissements.
Il a précisé à ce propos que ses services avaient recensé 03 collèges, 04 sur 514 écoles primaires et 04 lycées, souffrant d’une surcharge des classes et que le problème était plus constaté dans les établissements situés à l’Est Oran, vu le relogement des familles effectué vers cette partie d’Oran.
Il faut aussi compter l’arrivée d’élèves syriens dont le nombre est estimé à 200 à l’échelle de la wilaya. Il a en revanche infirmé l’information, rapportée par la commission et selon laquelle il y aurait 70 élèves par classe. Concernant le manque dans l’encadrement pédagogique, il a précisé que ceci était dû à la politique de l’orientation, accusant sur un autre chapitre les communes d’exploiter les bus de la solidarité à d’autres fins.
Le directeur de l’éducation a appelé les représentants des deux chambres parlementaires à plaider pour le projet de division de la direction de l’éducation sur trois circonscriptions, à l’instar de ce qui a été fait pour Alger et ce, afin de parvenir à une meilleure gestion du secteur.
Sifi F.